Affiche du film 50 nuances plus sombres
Toujours produit par Univers sale, le bien nommé, la suite de Cinquante nuances de Grey annonce d’entrée sur son affiche « Plus aucune règle ».
Ça commence bien !
Anastasia Steele serait-elle enceinte, voire déjà ménopausée ?
Rien de tout ça, rassurez-vous. La belle semble même en avoir fini avec son herpès labial (elle ne se mordille plus la lèvre inférieure) ainsi qu’avec le riche bellâtre brun Christian Grey.
Elle travaille aujourd’hui comme assistante dans une maison d’édition sous la direction d’un autre bellâtre, blond celui-là, qui se dit intello et que l’on suppose éditeur. La preuve, il se promène dans son bureau avec un crayon coincé sur l’oreille.
Le plus inquiétant c’est que ce type s’appelle Hyde et que la godichonne (en un seul mot) n’a, semble-t-il, jamais lu de roman de Stevenson. Pas méfiante pour deux sous, va-t-elle tomber entre les griffes de ce pervers ?
C’est sans compter sur le retour inopiné (en un seul mot) de Christian.
S’il y a des nuances plus sombres dans ce film, elles sont foutrement bien cachées.
Ici, tout n’est que luxe, « glam » et vacuité.
C’est peu dire qu’il ne se passe rien. Quasiment aucune action (du vin jeté au visage, une voiture peinturlurée et le crash escamoté d’un hélicoptère) au milieu d’un océan de dialogues ineptes.
Lorsque Christian propose un repas à Anastasia pour tenter de la reconquérir, elle ne trouve rien de mieux que de lui dire : « Très bien, je vais dîner avec toi parce que… j’ai faim ».
Et quand – enfin !!! – il la conduit à un lit encore toute habillée, la belle empressée exprime son désarroi par un saisissant : « Je suis trop couverte ! ».
Pour le reste, Anastasia se contente de terminer ses phrases par des petits « Oh, my god ! » censées illustrer son trouble à chaque fois que Monsieur lui déballe tout son matériel.
Les fameuses boules de Geisha notamment, dont la gentille oie blanche à peur qu’elles ne finissent dans son derrière. Heureusement, en bon mâle dominant, Christian va vite lui faire comprendre que ses craintes sont sans fondement et que ce n’est pas demain qu’elle se fera appeler Anustasia.
Dès lors, elle ne s’effraie même plus lorsqu’il recommence à vouloir contrôler sa vie et qu’il lui avoue ne pas être pervers, juste sadique ! Le pauvre garçon fait payer aux soumises qu’il fesse un traumatisme de sa petite enfance.
Rassurée sur son comportement équilibré, Anastasia peut maintenant accepter sans crainte sa demande en mariage. D’autant que Chrichri la bricole n’arrête pas de la surprendre, lui faisant même découvrir – dans une cabine d’ascenseur bondée – qu’elle possède sous la jupe un bouton privé lui permettant de monter au septième… ciel. Oh my god !

Anastasia et Christian sont dans un ascenseur
Autour du couple mal assorti que forment Jamie Dornan et Dakota Johnson, le reste de la distribution est franchement pathétique. La palme revenant à Kim Basinger, méconnaissable avec son visage figé et inexpressif.
Botox ou abus de sperme sur le visage ? La question reste en suspens pour celle qui joue le rôle d’une patronne d’un salon de coiffure qu’elle a appelé : Esclava !
De quoi faire bouillir un peu plus l’esprit de ces dames qui lisent E.L. James sous leurs casques de coiffure.
Avec sa jeune ingénue, son homme très riche et ses scènes de sexe plus cucul que panpan… Ces « Harlequinades » cinématographiques n’ont vraiment rien de bandant !