Affiche du film Assassinats en tous genres

Début du 20ème siècle, à Londres.
Une apprentie journaliste a découvert l’existence d’une organisation spécialisée dans le meurtre commandité. Soutenue financièrement par le patron d’un grand journal, elle se fait passer pour une cliente auprès de la société secrète et demande que l’on assassine Ivan Dragomiloff. Or ce dernier n’est autre que le président du bureau des assassinats en tous genres…

Dans la lignée des loufoqueries en vogue dans les années 60 comme Quoi de neuf, Pussycat ? (1966) ou Casino Royale (1967), Assassinats en tous genres réunit une distribution internationale pour une comédie d’aventure à travers l’Europe où l’humour – gentiment – noir le dispute à la fantaisie. Une nonchalance toute british dans l’esprit de celle de Chapeau melon et bottes de cuir dont le film a récupéré l’atout charme : Diana Rigg (alias Madame Peel) qui venait d’en terminer avec la célèbre série.

Photo de Diana Rigg et Oliver Reed
Affiche anglaise de Assassinats en tous genres

Dommage que le réalisateur n’ait pas cherché à exploiter davantage le côté moderne et bagarreur que véhiculait alors l’actrice qui se retrouve ici cantonnée au rôle d’une femme certes volontaire dans sa lutte pour être reconnue comme l’égal des hommes mais finalement dépendante d’eux dès qu’il s’agit d’en découdre physiquement.
Il est également regrettable que l’intrigue, qui mêle astucieusement le bureau des assassinats aux prémices de la première guerre mondiale, ne soit pas mieux exploitée et se termine par un final un peu bâclé qui exclut totalement l’héroïne.
Toutefois, avec son somptueux Technicolor, sa reconstitution soignée et le séduisant couple que forment Diana Rigg et Oliver Reed, Assassinats en tous genres n’en demeure pas moins un agréable divertissement.