Affiche du film Cinq fantômes en terminale
Un professeur de lycée possède un étrange pouvoir : il voit les morts.
Un don qui lui coûte régulièrement son poste et joue sur sa santé mentale.
Aussi lorsqu’il découvre que cinq fantômes de lycéens (morts en 1986 dans l’incendie de la bibliothèque du lycée) terrorisent l’établissement où il vient d’être embauché, Modesto entreprend de les aider à gagner l’au-delà en leur faisant passer le bac.
Improbable croisement entre une version adulte du Sixième Sens de M. Night Shyamalan et une transposition fantomatique de Breakfast Club de John Hughes, le film de Javier Ruiz Caldera se joue, avec humour, des poncifs en vogue dans les films pour adolescents américains et fait souvent mouche lorsqu’il s’amuse du contraste entre les mœurs des lycéens des années 80 et ceux des années 2010.

Photo des fantômes de Promocion fantasma
Bien que stéréotypés, les personnages sont convenablement campés et parviennent à surprendre. Du psychanalyste obsédé du « trou de balle » à la concierge du lycée, avide de tous types de possession. Car Cinq fantômes en terminale fait aussi dans la blague grivoise. Mais avec un sens de l’à-propos tout à fait réjouissant qui désamorce la crudité de certaines situations.
Alors même si cette plaisante comédie fantastique espagnole n’est pas destinée aux plus jeunes, il est vraiment étrange qu’elle ne soit pas venue hanter nos salles obscures. Mais il en est, peut-être, des distributeurs comme des morts sur lesquelles s’interroge la directrice du lycée :
Directrice : Vous pensez qu’ils sont biens ? Je parle des morts.
Modesto : A priori c’est comme la vie. Y’en a qui sont heureux, d’autres qui sont tristes… Et il y en a qui sont cons aussi.