L’Écosse au XIème siècle.
Exalté par la prédiction de trois sorcières lui annonçant qu’il deviendrait roi, Macbeth, chef de guerre victorieux, complote avec l’aide de sa femme pour accéder au trône.
Mais ce pouvoir si convoité va bientôt le rendre fou…
C’est effectivement une tragédie que de voir Justin Kurzel jouer les artistes poseurs en adaptant la célèbre pièce de Shakespeare.
Une tragédie également que de devoir subir sa mise en scène chichiteuse qui force sur les brouillards artificiels, les filtres colorés et l’hémoglobine bon marché.
Mais si le traitre parvient à dénaturer la force du propos, en abusant de ralentis et de mouvements de caméra aussi inutiles qu’alambiqués, c’est en vain qu’il tente de masquer la beauté des Highlands. Un décor majestueux où erre comme un acteur en peine – et en chemise de nuit – un Michael Fassbender hagard et peinturluré qui éructe, grimace, bave et crie comme un possédé.
A ses côtés, Marion Cotillard campe une insipide Lady Macbeth qui semble n’avoir été placée là que pour exploiter sa propension aux larmes et à la morve facile, déjà à l’œuvre dans Les petits mouchoirs.
Interminable et pourtant insignifiant, ce film se révèle plus Macbête que Macbeth.
Je me contenterai de lire la pièce alors :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Mais, je ne comprends pas ! Vous vous trompez sans doute, Marcorèle ! Enfin !
C’est marqué « UN FILM PUISSANT » sur l’affiche, en gros même !
Et y’a aussi quatre étoiles juste après ! Non, cinq ! C’est super top, cinq étoiles !
Et il y a le titre d’une pièce de théâtre du plus grand écrivain anglais en plus !
Et dans la bande annonce, ils ont pris soin de préciser « PAR LES PRODUCTEUR DU DISCOURS D’UN ROI », c’est une sacrée référence, ça, quand-même !
On voudrait nous tromper ? J’ai du mal à imaginer tant de mauvaise foi ! Homaillegaude !
C’est vrai qu’à bien regarder la bande annonce, on entend surtout des phrases de un à trois mots avec beaucoup de ponctuation … Le texte original ne devait pas passer dans les scènes de huit secondes maxi. Pauv’ Will !…
Et puis ça cogne fort comme dans « Braveheart à la campagne », « 3001 et quelques » ou je ne sais quel « Glaglator » … Ca laisse pas beaucoup de temps à l’introspection …
« Plein de scorpions est mon esprit », qu’il dit, le héros méchant. Ca fout la frousse grave, hein, vous trouvez pas ? Ou-la-la, j’ai trop peur ! Il aime pas les scorpions, mon esprit à moi ! Ca pique mais pas ma curiosité ! Je crois que je vais pas y’aller voir ça au cinéma ! De toute façon, on n’est pas obligés, hein ? Et puis Marcorèle y est allé à notre place, alors, autant que ça serve à quelque chose !
Dans une autre scène, il dit, le même mec, celui qu’est pas mort malgré les grosses tartes qui font mal à travers la tronche. « Dans le sang, je me suis engagé si loin » Avec l’épée à la main et le fond rouge-orange, bref tous les gros clichés des grosses scènes des grosses bouses … Ouais, ça va vraiment faire trop loin pour que j’y aille, je crois … Et je ne vais pas attendre qu’il revienne, le charcutier …
« Ce qui est fait est fait », qu’elle dit calmement la méchante avec l’air gentil : l’actrice française au visage de Bonne Vierge qui cartonne trop dans les superproductions … Je ne sais pas trop ce qu’elle entend par là, mais elle a raison : C’est fait : Mal fait, mais c’est fait, ils ne vont plus pouvoir ajouter du texte, baisser le son et prendre le temps d’expliquer les choses. C’est fait maintenant, c’est trop tard ! Et bien, si c’est fait, on n’ira pas voir ce truc tonitruant, sauf peut-être malgré nous, en salle de réanimation.
Ca, c’est fait ! (je paraphrase, mais en plus court encore …)
Un de ces jours, ils vont nous faire une version trash de la Bible, tant qu’ils y sont ! Hein, ils l’ont déjà fait !!!!!!!
Plein de scorpions est mon esprit !
Non, je n’arrive pas à dire un truc pareil sérieusement …
Il ne reste plus qu’à sortir un Mac Beth sanguinolent chez Mac Do. et la boucle sera bouclée !
Je dis BRAVO à ce commentaire piquant ! 🙂