Julieta, qui s’apprête à quitter Madrid pour suivre son compagnon au Portugal, n’a plus de nouvelle de sa fille, Antia, depuis douze ans. Aussi, lorsqu’elle tombe sur une amie d’enfance de sa fille, le passé remonte à la surface. D’autant plus fort que Bea lui dit avoir croisé, par hasard, Antia en Suisse où elle vit désormais avec ses trois enfants.
Sous le choc, Julieta décide de rester à Madrid et de retourner vivre dans l’immeuble qu’elle habitait avec sa fille, afin de lui écrire tout ce qu’elle n’avait jamais pu lui dire.
Dans les ténèbres depuis quelques films à ne plus savoir La piel que habito, Almodovar a dû se dire : « Je dois Volver à La fleur de mon secret !». A savoir le mélodrame Talons aiguilles et les Femmes au bord de la crise de nerfs.
Julieta focalise donc Tout sur ma mère qui tente de se remémorer sa fille disparue et Parle avec elle par l’intermédiaire d’un journal intime.
Malheureusement, ces Étreintes brisées qui ressassent toujours les mêmes thèmes (secret de famille, incompréhension mère fille, dépression) finissent par manquer de naturel et tournent un peu à vide.
D’autant que le cinéaste ne se prive pas de certains artifices, comme la musique qui surligne grossièrement chaque rebondissement, la méchante au physique caricatural (Rossy de Palma, la mine constipée, les cheveux bouclés et le regard de biais) et un dénouement ouvert mais factice.
Reste l’interprétation séduisante d’Emma Suarez et Adriana Ugarte et quelques plans inspirés qui font regretter que Pedro Almodovar n’ait toujours pas trouvé la sortie de son Labyrinthe des passions.
Apparemment Almodovar donne à l’histoire de Julieta des airs de conte presque fantastique, rempli d’émotion… ça me plait cette combinaison 😉
De conte fantastique ? Euh…
Septique… Euh 😉
Sceptique, en effet. Ou as-tu trouvé des airs de conte fantastique à ce film ? Sinon, peut-être dans ses invraisemblances ?
Oh zute… le « c » de sceptique a pris la poudre d’escampette chez moi… 😉
J’ai lu plusieurs articles et c’est ce que j’avais mémorisé le plus 😦
Ah ! Tu me diras quand tu l’auras vu, alors. 🙂
Ouiiii j’l’ai noté dans ma liste de film à voir…
La liste est longue ?
Nooo… Money Monster et Ma Loute 😉
Très bien Ma Loute. Critique à venir. 🙂
Almodovar excelle dans les portraits de femme, je suis curieuse de découvrir son nouveau film !
Rien de neuf toutefois sous le soleil espagnol.
Potable, seulement ?! Tu es sûr ? http://marlasmovies.blogspot.fr/2016/05/julieta-de-pedro-almodovar-avis-de.html
Oui, vraiment sûr. Julieta n’a pas la force des plus grands films d’Almodovar et le cinéaste tourne un peu en rond. Je n’ai pas vraiment été emballé par cette histoire qui sent l’artifice à plein nez…
L’artifice, pas du tout d’accord ! La réalisation est superbe, la photo est splendide… Et le sujet est très fort. Mais ce n’est que mon avis 😉
Il en faut pour tous les goûts. Ce serait pénible si tout le monde pensait la même chose. Les avis contraires ne me gênent pas, du moment qu’ils sont étayés.
C’est vraiment dommage, j’aime beaucoup ce réalisateur.
Essaye. Les avis sont très partagés si j’en juge par les commentaires… 😉
j’aime bien ses films , mais à la longues c ‘est toujours le même principe
Oui, c’est un peu mon reproche. Et ce côté roman photo qui ici manque de fond…
J’aime beaucoup Almodovar et je regarderai aussi celui-là. Même s’il ne se renouvelle pas trop, il reste un bon réalisateur.
Oui, tout n’est pas mauvais. Loin s’en faut… 😉
Pour ma part, j’ai plutôt bien aimé ce film, soigné esthétiquement, qui traite plutôt bien son sujet, qui a des références fortes et utiles par rapport au traitement, des interprétations impeccables. Juste un peu trop explicatif.
Un beau roman photo ? 😉
Peut-être ! 😀
Belle critique !
J’essayerai quand-même JULIETA, par curiosité chronique pour les films de Pedro Almodovar, qui peut bien ressasser toujours les mêmes thèmes (secret de famille, incompréhension mère fille, dépression). Je ne suis pas lassé, pour ma part, même si tout ne se vaut pas chez Pedro, on est bien d’accord !
J’aime la curiosité chronique de tes commentaires. 😉