Affiche du film Julieta
Julieta, qui s’apprête à quitter Madrid pour suivre son compagnon au Portugal, n’a plus de nouvelle de sa fille, Antia, depuis douze ans. Aussi, lorsqu’elle tombe sur une amie d’enfance de sa fille, le passé remonte à la surface. D’autant plus fort que Bea lui dit avoir croisé, par hasard, Antia en Suisse où elle vit désormais avec ses trois enfants.
Sous le choc, Julieta décide de rester à Madrid et de retourner vivre dans l’immeuble qu’elle habitait avec sa fille, afin de lui écrire tout ce qu’elle n’avait jamais pu lui dire.
Dans les ténèbres depuis quelques films à ne plus savoir La piel que habito, Almodovar a dû se dire : « Je dois Volver à La fleur de mon secret !». A savoir le mélodrame Talons aiguilles et les Femmes au bord de la crise de nerfs.
Julieta focalise donc Tout sur ma mère qui tente de se remémorer sa fille disparue et Parle avec elle par l’intermédiaire d’un journal intime.
Malheureusement, ces Étreintes brisées qui ressassent toujours les mêmes thèmes (secret de famille, incompréhension mère fille, dépression) finissent par manquer de naturel et tournent un peu à vide.
D’autant que le cinéaste ne se prive pas de certains artifices, comme la musique qui surligne grossièrement chaque rebondissement, la méchante au physique caricatural (Rossy de Palma, la mine constipée, les cheveux bouclés et le regard de biais) et un dénouement ouvert mais factice.
Reste l’interprétation séduisante d’Emma Suarez et Adriana Ugarte et quelques plans inspirés qui font regretter que Pedro Almodovar n’ait toujours pas trouvé la sortie de son Labyrinthe des passions.

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