Après le pitoyable Man of Steel, le super Jésus du Kansas revient pour se confronter au bath Démon de Gotham.
Un duel que manœuvre, en coulisses, le retors Lex Luthor…
Ils ne sont pas trop finauds nos deux super zéros, tout occupés qu’ils sont à savoir qui a le plus gros ego.
Mais à ce petit jeu, c’est Lex (et pourtant futur ennemi juré de Superman) qui l’emporte. Même si Jesse Eisenberg en fait un petit con horripilant dans la veine de son Mark Zuckerberg, il parvient à donner à son personnage une pointe d’originalité. Ce qui est loin d’être le cas de ses partenaires.
Le charmant Henry Cavill et son sourire émail diamant est aussi insipide que le pauvre Ben Affleck qui passe son temps à broyer du noir en serrant les mâchoires.
Quant à Gal Gadot, sa prestation est aussi convaincante que sa musculature photoshop et ses Wonder-bra.
Plutôt que de voler vers une certaine légèreté, la mise en scène sinistre de Zack Snyder lorgne plus volontiers du côté du ronchon Chevalier noir dont il foire systématiquement les combats en filmant d’incompréhensibles mêlées. Tandis que le récit s’attarde sur les atermoiements des nombreux protagonistes et retarde exagérément le moment de la confrontation entre les deux justiciers. Et pas une Marion Cotillard à l’horizon pour nous dérider les zygomatiques, le temps d’une mort dont elle a le secret…
A la place, l’apparition de quelques « méta-humains » (le terme « mutant » étant déjà employé par la concurrence) et d’un monstre ridicule qui font craindre le pire.
Au lieu de se démarquer de Disney et de Marvel, Warner préfère jouer les suiveurs en nous préparant une Justice League censée concurrencer les Avengers.
Plus qu’un film, Batman v Superman ne serait donc qu’un produit de transition, certains diront d’exposition, destiné à lancer la ménagerie DC Comics au cinéma.
Batman a peut-être raison de faire la gueule…
Ce n’est décidément pas mon genre de film, heureusement mon fils s’est un peu lassé et je crois que je vais échapper à celui-ci !
Tant mieux pour toi. 😉
Je viens de visionner la bande-annonce…
Les dialogues du début m’ont surpris par leur qualité inhabituelle pour ce type de produit. Heureusement, très vite, le train-train classique reprend le dessus avec force cascades, destructions, explosions, brouhaha insupportable,…
Ainsi informé, je réalise qu’il n’y a pas tromperie : on trouvera bien dans ce film ce qu’on y trouve d’ordinaire et qu’on vient donc y chercher.
Le plus surprenant, dans la critique de Marcorèle, n’est-ce pas cette faute d’accord d’entrée, que le plus malicieux des critiques pourrait bien avoir placée là pour être dans l’air du temps, et se faire passer pour un de ces jeunots incapables d’écrire une phrase sans faute ? Mais la qualité linguistique et d’analyse de la suite de la critique anéantissent cette tentative d’escroquerie. Marcorèle, vous êtes le phénix de Cineluctable et votre style n’a d’égal que la pertinence de vos avis.
J’ai adoré ce film! Une bonne surprise pour ma part :).
Bisous à toi!
Fais pas ta Superwoman ! 😉
Wonderwoman plutôt 🙂
Tu es la reine du lasso ? 🙂
Pour ma part, je revois des classiques et je me régale ; tes commentaires sur les pitoyables sorties actuelles (je te fais parfaitement confiance) me confortent. Allez, ce soir « Shine a light » de Scorsese, et hop !
Bonne soirée cinéma. 😉
Je suis comme Rose, j’aime ce cinéma même si je n’ai pas encore vu le film. C’est de la pure distraction et on passe un bon moment. Il ne faut pas chercher plus loin!
Je pense au contraire qu’il faut être exigeant, même dans ce genre de production… 😉
Moi non! Je pense que ce genre de film n’est pas du grand cinéma. C’est juste le genre de cinéma que la majorité des gens réclame parce qu’il y a plein d’effets spéciaux et que les acteurs sont populaires. Le scénario est facile!
Je me refuse à accepter la médiocrité comme une fatalité. 🙂
« Super Jésus du Kansas vs Ronchon Chevalier », ça avait quand même une autre tronche… tu devrais déposer le concept, la franchise ferait un carton. D’ailleurs comment prendre au sérieux tous ces super héros sans second degré ? Deadpool, reviens, j’ai cuit du popcorn.