Affiche du film Godzilla
Des monstres ancestraux se sont réveillés et viennent tout péter avides de pomper notre énergie… Heureusement, l’un d’eux pète pour la bonne cause !
Contrairement à ce que semble croire un bidasse parachutiste en prière sur le point de sauter au-dessus d’un San-Francisco en ruine, Dieu ne semble pas porter dans son cœur la « grande nation » américaine.
Sinon, pourquoi voudrait-il que toutes les catastrophes cinématographiques se déroulent presque exclusivement sur son sol ?
Il faut dire que militaires et scientifiques ricains tendent le bâton pour se faire battre !
Trouver un gigantesque cocon dans une caverne des Philippines et le ramener aux USA dans une zone de stockage nucléaire pour finir par découvrir, quelques années plus tard, qu’il contenait une monstrueuse femelle en rut avide de se faire féconder… Avouez que c’est un peu ballot…
Tout comme la quasi-totalité du long métrage qui compile tous les poncifs du film catastrophe américain de ces vingt dernières années. Du héros forcément militaire et increvable à sa femme forcément infirmière. En passant, forcément, par les gamins et les chiens en péril. Rien ne nous est épargné. Même les longues jérémiades de famille entre le héros et son père qui permettent de meubler le début de l’histoire et de ne pas faire sombrer le budget du film dans un excès d’effets spéciaux.
Des effets numériques plutôt convaincants d’ailleurs, mais systématiquement plombés par des idées de scénario qui laissent songeur…
Comme ce commando de paras qui compte les distances en « clic » (sic) et place des snipers sur les toits des gratte-ciel pour couvrir leur déplacement.
Des snipers pour arrêter les monstres ? Vraiment ? Quand on sait que même les gros missiles leur en touche une sans faire bouger l’autre.
Et que penser de cette monstrueuse femelle Muto qui pond ses œufs en plein quartier chinois de San Francisco ? Qu’elle désire faire la nique à son imposant adversaire japonais ?
Des questions qui resteront sans réponse, de même que celles qui taraudent le spectateur qui peine à rester éveillé malgré les explosions.
La principale interrogation étant : pourquoi les grands studios s’évertuent-ils à filer les commandes de leurs blockbusters à des tâcherons ? Gareth Edwards réussit juste, avec plus de moyens, à rendre son film aussi long et pénible que sa première réalisation : le surestimé Monsters, dont il reprend au passage l’idée de la parade amoureuse des monstres.
D’où l’impression, cette fois encore, de s’être fait posséder par le grand God-zilla du marketing…