Affiche du film Centurion
Au 2ème siècle après Jésus-Christ, au nord de l’Angleterre, la prestigieuse neuvième légion est massacrée par les Pictes. Rescapé du combat, le centurion Marcus Dias va tout tenter pour ramener les quelques survivants en territoire romain, de l’autre côté du mur d’Hadrien.
Un an avant la sortie de L’aigle de la neuvième légion – qui pourrait être considéré comme une suite au scénario élaboré par Neill Marshall – Centurion aborde le destin plein de bruit et de fureur de la fameuse légion romaine disparue.
Malheureusement, contrairement au film de Kevin Mcdonald, le film s’attarde peu sur la psychologie des personnages et préfère privilégier les combats, d’une surprenante brutalité, et une âpre chasse à l’homme. Bien que sans temps mort, cette succession incessante d’étripage finit vite par lasser, d’autant que le réalisateur abuse du sang numérique qui gicle à tout propos dans les magnifiques paysages Écossais.
Bien interprété, Centurion se laisse suivre sans déplaisir mais ne dépasse pas le cadre du film de survie en milieu hostile, se contentant de jouer sur l’originalité de l’époque à laquelle se déroule l’action sans en tirer vraiment profit, ni en exploiter tout le potentiel.
Faire un film aussi violent pour un résultat proche du coup de glaive dans l’eau, avouez qu’il y a de quoi perdre son latin.