Affiche du film Riddick
Abandonné sur une planète hostile, Riddick va à nouveau devoir compter sur son instinct de survie – ainsi que sur la venue de deux équipes de chasseurs de primes désireuses de se payer sa tête – pour tenter d’échapper à de dangereuses créatures aquatiques qui profitent de la saison des pluies pour quitter leurs marigots et affûter leur pince.
L’ambitieux Chroniques de Riddick n’ayant pas eu le succès escompté, David Twohy revient aux basiques de la franchise. Le problème c’est que, sur une trame identique à celle de Pitch Black, il oublie cette fois de faire preuve d’inventivité et de subtilité.
Après un prologue long et répétitif où notre héros blessé cherche à reconquérir sa nature sauvage et s’entiche d’une sorte de clébard aux yeux vairons (source de quelques gags lourdingues, comme ce pipi sur une ration de survie), le cinéaste prend un malin plaisir à désamorcer toutes les surprises qui faisaient la force du premier film de la saga.
La nature de la menace est dévoilée au bout de dix minutes, la panne des vaisseaux spatiaux est artificiel et l’attaque des créatures pendant la nuit relève plus d’une facilité de scénario que d’une réelle nécessité dramatique.
Sans véritables partenaires pour lui donner la réplique, le personnage de Riddick manque cruellement d’ambigüité. Increvable, il se contente d’un concours de gros bras avec des adversaires sur qui il a systématiquement un coup d’avance. Des chasseurs de primes tellement bêtes et grossiers que l’on se moque de ce qui peut leur arriver.
Difficile dans ces conditions de faire naître la moindre angoisse.
Entouré d’acteurs de seconde zone, Vin Diesel joue en roue libre et donne l’impression, à force d’enchaîner les Fast & Furious, de faire du Toretto grimé en Riddick. L’acteur lorgne d’ailleurs vers son public adepte de grosses cylindrées en chevauchant une ridicule moto du futur dont les déplacements sont plombés par des trucages plus qu’approximatifs.
N’ayant pas bénéficié cette fois d’un budget à la hauteur de ses ambitions, David Twohy en a toutefois obtenu assez pour ne pas se sentir obligé de solliciter l’imagination de son public.
Dommage. Il en résulte un bestiaire grotesque, des effets spéciaux hideux et des décors gâchés par un excès de filtres jaune pour un résultat proche du Riddickule…

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