Affiche du film Wolverine : Le combat de l'immortel
Logan, alias Wolverine, file un mauvais coton dans les bois avec un grizzly suite à la mort de Jean Grey.
Heureusement, une jeune japonaise – fine lame – va venir le sortir de son exil pour l’emmener au Japon.
Là-bas, une ancienne connaissance, a qui il avait sauvé la vie pendant la seconde guerre mondiale, est sur le point de trépasser et veut lui faire deux cadeaux avant de mourir : un sabre et la fin de son immortalité.
Réalisateur à la filmographie chaotique, James Mangold est capable du meilleur (CopLand, 3h10 pour Yuma) comme du moins bon, principalement quand il se trouve en présence de Hugh Jackman.
Après Kate et Léopold, ce Wolverine : Le combat de l’immortel est loin d’être une réussite, le réalisateur ne semblant pas très à son aise avec l’univers des super-héros.
Cela tombe bien, Wolverine ne croise quasiment aucun mutant sur sa route durant cette aventure en solo, si ce n’est une certaine Vipère rappelant, jusqu’au costume, la pathétique Poison Ivy du nullissime Batman & Robin.
Bonjour les références !
Et si l’on sent le réalisateur enchanté de tourner au Japon et de nous resservir touts les clichés circulant sur le pays, les affrontements du mutant griffu contre des yakusas ou de bondissants ninjas ne semblent pas plus l’exciter que cela. Pour une scène d’action réussie sur le toit d’un train lancé à pleine vitesse, les combats – répétitifs – deviennent vite incompréhensibles et désagréables à regarder à trop forcer sur les effets de caméras tremblotantes et le montage hystérique.
Un vrai réalisateur de films de sabres eut certainement été un meilleur choix pour chorégraphier et donner de l’ampleur à des bastons réduites ici à leurs plus simples expressions.
Entre deux batailles que l’on sait gagner d’avance, Wolverine n’ayant pas d’adversaire à sa mesure, Mangold ne parvient pas à nous faire ressentir quoi que ce soit des affres de son personnage et de sa solitude face à l’immortalité. Pas plus qu’il ne réussit à nous attendrir avec son histoire d’amour entre Logan et Mariko, la petite fille de son hôte. Wolverine a beau ne pas vieillir, Hugh Jackman, lui, n’a plus trente ans et semble draguer une gamine qui vient de sortir du lycée.
Et si l’idée de faire revenir Jean Grey hanter les rêves du héros était intéressante, il est dommage d’avoir cantonné la pauvre Famke Janssen à de simples apparitions en nuisette.
Loin des X-Men et après un piteux X-Men Origins : Wolverine, Hugh Jackman n’a toujours pas trouvé d’aventure à la mesure de son rôle fétiche, même au pays du soleil levant.
Quant au réalisateur, il signe là un film qui, contrairement à son héros, est très loin d’être immortel.