Affiche du film Epic
En vacances chez son père à la campagne, une adolescente rapetisse par accident.
Elle découvre l’existence d’un peuple minuscule qui protège la nature contre le monde du pourrissement.
Après les animaux préhistoriques de L’âge de glace et les machines de Robots, Chris Wedge nous revient avec une fable écologique, sorte de version lilliputienne du Seigneur des anneaux.
Si l’animation numérique est encore une fois parfaite et les nombreux décors naturels d’un réalisme étonnant, on ne peut que regretter le manque d’innovation concernant le graphisme des personnages. Stéréotypés, ils lorgnent ici de façon évidente vers les dessins animés gnangnan façon Fée clochette. Heureusement qu’une limace et un chien à trois pattes apportent un peu de folie et d’humour à cette aventure qui, sinon, se révèlerait bien fade.
Une standardisation du goût de nos petits (avec la désormais traditionnelle musique R’n’B qui va bien pendant le générique de fin) accompagnée d’une vision simpliste de l’écologie fort regrettable (qui veut que les insectes, les souris et les chauves-souris ne soient pas gentils et que les fleurs, les plantes et les oiseaux soient les plus beaux), que le rythme soutenu de l’ensemble tente de faire oublier.
Pas de doute, même si le film se laisse suivre sans déplaisir, Epic est bien dans son époque qui préfère pour nos enfants, à la poésie et à la fantaisie des contes, les récits de guerre et l’abrutissement de masse.