Quand Josh croise le regard de Nat, c’est un coup de foudre réciproque.
Inséparables et heureux malgré leurs différences, leur amour saura-t-il résister à l’épreuve du mariage ?
Ne vous fiez pas au titre français de cette excellente comédie, son titre original : I give it a year (Je leur donne un an) reflète beaucoup mieux le côté grinçant de ce film qui se joue des poncifs en vigueur dans nombre de productions romantiques.
Plutôt que de glorifier le mariage, le récit s’amuse à mettre en pièces tous les clichés glamour qui lui sont attachés tout en s’autorisant des embardées gonflées (la scène du cadre photo numérique) pimentées de dialogues très verts (le mémorable discours du témoin au mariage).
Il faut dire que le scénariste attitré de Sacha Baron Cohen (Ali G, Borat…) est aux commandes de cette noce qui cherche le mariage idéal entre humour britannique et comédie qui tâche.
Pari gagné.
Malgré quelques baisses de rythme en fin de film, on rit énormément devant ces situations et dialogues (dé)culottés.
Il faut dire que tous les acteurs s’en donnent à cœur joie. Rose Byrne et Simon Baker sont particulièrement séduisants mais ce sont surtout Anna Faris et Stephen Merchant qui emballent.
La première confirme son statut de grande actrice burlesque (il faut la voir se contorsionner dans l’hilarante scène de « la triplette »), tout en donnant un réel supplément d’âme à son personnage en mal d’amour.
Quant au second, il apporte sa joyeuse contribution à la grande tradition des seconds rôles de comédies anglaise : celle du bon copain balourd et déjanté mis en valeur par Rhys Ifans dans Coup de foudre à Notting Hill auquel ce Mariage à l’anglaise fait parfois penser, mais dans une version inversée.
Ne manquez pas cette noce qui, à défaut de vous donner envie de vous passer la bague au doigt, devrait vous réconcilier avec la comédie british.
Ha ! Ca fait du bien de savoir qu’on va pouvoir rire un bon coup sans se forcer !
Alors, allons gaiement voir Mariage à l’Anglaise !
Et puis, c’est bien de mettre en avant le scénariste dans une critique, en ces périodes de disette d’idée au ciné. Bon, c’est aussi le réalisateur, mais ça ne gâte rien, bien au contraire ! Vive Dan Mazer !
Et merci pour le tuyau, Marcorèle !
Enfin pouvoir se détendre les zigomatiques devant une bonne comédie british !!!
Comme d’hab, merci pour tes conseils avisés, sensei !