Affiche du film Total Recall
Ouvrier dans une usine de robots, Quaid fait régulièrement le même rêve. Il est agent secret et sauve une belle inconnue des griffes de la police d’état.
Troublé, il décide de se faire implanter des souvenirs par la société Rekall pour échapper à sa vie morne : il sera agent secret ! Mais l’implantation tourne mal et Quaid devient brusquement l’ennemi public numéro 1.
Rêve ou réalité ?
En tous cas, ce n’est pas un rêve que de dire que les grands studios Hollywoodiens n’ont plus d’idées et enchaînent suites et remakes comme de simples produits de consommation jetables.
Total Recall : Mémoires programmées ne fait pas exception à la règle même s’il fait un moment illusion grâce aux soins apportés aux effets spéciaux et à la volonté affichée de s’éloigner – un peu – de la nouvelle de Philip K. Dick : il n’est plus question ici de voyages sur Mars.
Mais les références inutiles au film de Paul Verhoeven (la prostituée aux trois seins, la grosse dame au poste de contrôle…) et le manque d’originalité de ce monde futuriste qui recycle autant Blade Runner que I Robot finit par trahir le manque d’ambition du projet et son côté purement commercial.
Édulcoré et aseptisé pour plaire au plus grand nombre, le film de Len Wiseman ne parvient pas à faire oublier la version avec Arnold Schwarzenegger qui, si elle a vieilli et fait parfois un peu kitsch, garde toutefois la patte agressive et ambigüe de son réalisateur, alors surnommé « Le hollandais violent ».
Une ambigüité qui s’accordait bien à l’univers du romancier américain mais dont ne s’embarrasse pas Total Recall : Mémoires programmées, produit parfaitement calibré pour ne pas trop fatiguer les neurones de cette nouvelle génération de spectateurs qui va avant tout au cinéma pour manger du popcorn et regarder son téléphone portable tous les cinq minutes.
On sort de ce spectacle long et bruyant avec la désagréable sensation d’avoir été pris pour un trou du cul.
Total Recall ?
Total Rectall, plutôt !