Damien, professeur de civilisation chinoise, a promis à sa femme et son beau-frère de plaider la cause d’une Serbe sans papiers auprès de son père, conseiller d’État, avec qui il n’a que peu d’affinités.
Mais entre petits mensonges, contretemps et tracas familiaux, sa requête devient presque mission impossible.
Sous couvert d’un sujet de société (les expulsions d’étrangers en situation irrégulière), Pascal Bonitzer se penche sur les problèmes de communication d’un homme avec son entourage (qu’il soit familial, amical ou professionnel) et le mal être qu’ils engendrent.
Sur un thème similaire, et avec le même acteur principal, Kennedy et moi de Sam Karmann mêlait avec réussite : humour noir, émotion et répliques vachardes. Ce n’est pas le cas de Cherchez Hortense qui, sous des dehors généreux, aligne des scènes tièdes et convenues (pour un rebondissement surprise que de coïncidences !) mises en scène avec un manque de dynamisme qui nuit au rythme du film. Au final, il ne se dégage que très peu d’émotions de ces péripéties sentimentalo-bourgeoise et l’ensemble reste très verbeux, même si quelques dialogues sonnent juste.
Jean-Pierre Bacri reprend ici un rôle qu’il connait bien mais semble physiquement lassé. Lointain cousin du Simon Polaris du film de Sam Karmann, son personnage, s’il est toujours aussi désabusé, a visiblement perdu l’envie de se révolter. Il faut dire qu’entre un gamin tête à claques et une femme absente, il y a de quoi déprimer.
Seuls Isabelle Carré (tour à tout pétillante et sensible) et Claude Rich (ambigu à souhait) tirent leur épingle du jeu. C’est peu…
Plutôt que de Cherchez Hortense, Pascal Bonitzer aurait mieux fait de relire son scénario et de chercher un peu plus d’impertinence.
Bien envoyé ! Ciné désabusé oui, ciné ennuyeux, non !
Et pour ceux qui adorent Bacri-Jaoui ; et bien, on peut laisser Bacri souffler et aller voir Agnès Jaoui dans « Du vent dans mes mollets » ! Y’a du vent nouveau de ce côté là … En attendant que le couple d’enfer se remette lui-même à la réalisation !
Erratum : Je suis allé le voir, « Cherchez Hortense », et je n’ai pas trouvé ça ennuyeux du tout ! Bacri est fidèle à lui même, ni plus ni moins, et tiens très bien son rôle… Isabelle Carré est fraiche comme jamais, et Kristin Scott Thomas est toujours aussi belle et parfaite en femme à la recherche d’un nouveau souffle de vie. Tous les autres jouent juste aussi, comme Claude Rich, impayable dans son rôle de père insaisissable ! Le fil conducteur du film, cette histoire de papiers à régulariser, n’est pas tout ; et on passe un très bon moment.
Ce n’est sans doute pas le chef d’oeuvre de l’année, mais on sort heureux de ce film.
Au fait, je n’avais jamais remarqué la souplesse de Bacri, quand il marche à bonne allure… Il a beau baisser la tête et jeter ses regards paumés, il déroule bien… Preuve que malgré sa barbe négligée et ses yeux désabusés, il a de très bons restes devant lui, le bougre… De quoi nous enchanter encore longtemps !
Et puis, ça me fait rudement plaisir de ne pas être d’accord avec Marcorèle, Ca me change ! Gardez ce qui est positif dans sa critique et négligez pour une fois les réserves; car c’est un réel plaisir de voir ce film.
Allez-donc voir Cherchez Hortense !
Et allez voir aussi Agnès Jaoui dans « Du vent dans mes mollets » !
J’avais vu ce film au moment de sa sortie en salles et je l’avais trouvé pas mal, même si ce n’était pas un chef d’œuvre … En tout cas le jeu de Jean-Pierre Bacri et celui d’Isabelle Carré m’avaient emballée et touchée.
Je trouve votre critique un peu dure dans les détails mais juste dans les grandes lignes !