Saviez-vous que le 16ème président des États-Unis débuta sa carrière en traquant les vampires ?
Et que les batailles qu’il lança contre le sud durant la guerre de Sécession n’étaient pas seulement pour l’abolition de l’esclavage mais aussi pour détruire les bandes de vampires esclavagistes qui infestaient les États confédérés.
Avec un sujet aussi « dentesque » et barré, il fallait un réalisateur avec les dents longues et une véritable « gnaque » !
Le choix de Timur Bekmambetov – réalisateur de l’ébouriffant Wanted : Choisis ton destin – s’avérait donc un bon choix pour narrer les improbables aventures d’un président aussi prompt à démembrer ses adversaires, avec une hache dotée d’une lame en argent, qu’à séduire les foules par ses discours enflammés.
Dommage que les vampires du cinéaste russe aient la dent creuse et gâtent un peu le plaisir coupable des spectateurs.
Est-ce dû à la présence de Tim Burton en tant que producteur ? On retrouve, en effet, dans Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires la même tendance à se noyer dans les ambiances brumeuses esthétisantes d’un fantastique consensuel déjà à l’œuvre dans les derniers films du réalisateur de Dark Shadows. Sans parler des anachronismes et autres fioritures dignes des clips de Mylène Farmer réalisés par Laurent Boutonnat.
Bien sûr, Timur Bekmambetov n’a pas perdu la main quand il s’agit de tourner des scènes d’action déchaînées. Mais sa maestria retombe dans les travers foutraques qui desservaient Night Watch et sa suite. Si la course poursuite au milieu d’un troupeau de chevaux sauvages ou l’attaque d’un train par une horde de vampires comptent parmi les scènes les plus spectaculaires de ce film, elles sont visuellement laides et manquent d’intensité dramatique.
La faute à un scénario qui, passé son mordant postulat de départ, ne sait plus quoi faire de son héros dès qu’il acquiert de l’envergure politique. On sombre alors dans les clichés avec les sermons du père de la nation sur la grandeur de l’Amérique : terre de liberté et le courage de son épouse qui ne s’en laisse pas conter, même dans l’adversité.
La faute aussi à un acteur principal sans charisme (Benjamin Walker, sorte de jeune clone de Liam Neeson, est particulièrement insipide) et à des vampires sans relief.
Il n’empêche, si Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires fait recette, Hollywood va pouvoir décliner des suites jusqu’à son 44ème président actuel.
Imaginez un peu George W. Bush combattant le QI du monstre de Frankenstein ou encore Bill Clinton débitant les Cénobites (tranquilles) d’Hellraiser à l’aide de ses cigares vibrants …
Du Z au X, voilà des idées cauchemardesques qu’il vaudrait mieux ne pas souffler aux oreilles de Robert Rodriguez ou de Marc Dorcel.
Quoique…
lol, excellent …. Pour ma part, si suite(s) il y a, çà m’amuserait bien de voir une suite avec comme protagoniste principal George W Bush, rien que pour rire un maximum ^_^
Bravo Marcorèle pour cette belle mise en boite ! Tout de même, « foutraque ; cénobites… « , j’ai du mal à suivre e vocabulaire des hautes sphères.
« ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES »…, le titre suffisait largement à me faire fuir … C’est forcément aussi débile que Mars Attack (et qu’importe le style, qui ne suffira jamais à rattraper la pauvreté du scénario !), une histoire de Président du Pays officiel de la Liberté qui doit sauver tout seul des méchants, la plus grande civilisation de toute l’histoire de l’humanité (c’est Clinton qui l’a faite, celle-là !)…
Pourtant, s’il faut chercher du côté de l’horrible, la rue étasunienne pourrait inspirer plus sûrement les cinéastes amerloques ! Ainsi, tout le monde aura lu ou vu cette scène affligeante qui nous vient de ce merveilleux Pays :
Je vous propose de vous recueillir sur ce lien :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/08/13/far-west-un-homme-abattu-a-times-square-par-la-police-de-new-york/
« La police de New York a abattu samedi en pleine rue un homme armé d’un couteau de cuisine qui déambulait du côté de Times Square. Soupçonné d’avoir consommé de la marijuana, Darrius Kennedy, 51 ans, avait été repéré à l’angle de la 44e rue et de la 7e Avenue.
Poursuivi et acculé quelques pâtés de maisons plus loin, l’homme, gazé à six reprises, refusait de lâcher son arme et menaçait les policiers. Deux d’entre eux ont fini par lui tirer une douzaine de balles dans le corps sous les yeux et les caméras des touristes et badauds présents alentour.
La diffusion sur YouTube des vidéos tournées par les passants a conduit la police de New York à se justifier. Les agents « ont réagi de manière appropriée », a assuré Raymond W. Kelly, un commissaire interrogé par le New York Times, précisant que le nombre de balles tirées n’était pas inhabituel dans pareil cas.
Atterrés, les proches de Darrius Kennedy reprochent à la police d’avoir fait parler la poudre au lieu d’arrêter pacifiquement le forcené.
D’après le Daily Mail, l’homme, emmené à l’hôpital de Bellevue en arrêt cardiaque, est mort peu de temps après des suite de ses blessures. Il avait déjà été arrêté dix fois, dont sept pour possession de cannabis. »
Une bonne centaine de flics incapables de neutraliser un pauvre drogué excité, sans le tirer comme un lapin en pleine rue ! Mais qu’est-ce qu’ils craignaient, ces abrutis ? Qu’il se transforme en vampire ou en super méchant ?
Ou alors, ils croyaient que seul le Président himself pouvait arriver à faire le job, de manière « appropriée » (selon les critères du reste du monde) ?
En tous cas, les deux exterminateurs professionnels seront sans doute récompensés pour cet acte de bravoure approprié … Espérons qu’on nous mettra au courant de la date de la cérémonie.
Bon-sang, ils font tout pour qu’on les adore, les maîtres du monde !
Mais rassurons nous, sauf information contraire, personne n’a encore été tué lors de la projection de « ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES ».
C’est déjà ça !
Mais arrêtons là, sinon, on va devenir désagréable, et ce n’est pas du tout l’objet de ce superbe blog animé avec un rare talent, on ne le répètera jamais assez…
Quand j’ai vu la bande annonce, ça m’a herissé le poil. Mélanger histoire et fantastique, très peu pour moi. Visiblement, je n’ai rien loupé 😉