1910. La Seine est en crue et un mystérieux monstre hante les rues inondées de la capitale.
Qui est-il ? D’où vient-il ?
C’est ce que vont découvrir Lucille, l’ange du cabaret « L’oiseau rare » de Montmartre, et ses amis Raoul, le livreur, et Emile, le projectionniste…
Comme dans The Artist de Michel Hazanavicius qui sort le même jour, le début du siècle dernier et le cinéma muet sont également à l’honneur dans le nouveau dessin animé de Bibo Bergeron, réalisateur remarqué il y a onze ans pour son sympathique La route d’El Dorado qu’il avait coréalisé aux Etats-Unis avec Don Paul.
Pour son retour en France, le cinéaste nous offre un joli conte musical ayant pour cadre la grande crue de janvier 1910. Ce choix original et judicieux lui permet de développer son récit entre faits historiques avérés et rêverie nostalgique autour d’une cité à demi engloutie dominée par la tour Eiffel.
Un dessin animé rempli de clins d’œil et de références s’inspirant autant des Aristochats pour sa reconstitution du Paris des années 1900, que de King Kong avec son monstre injustement pourchassé, ou de Toulouse-Lautrec : la tenue de la créature rappelant celle d’Aristide Bruant sur les affiches croquées par le célèbre peintre.
Il faut d’ailleurs saluer l’énorme travail de documentation du réalisateur et de son équipe qui font revivre sous nos yeux ravis un Paris disparu avec ses rues pavées, ses petits métiers, ses cabarets et sa basilique du Sacré-Cœur encore en chantier.
On pourra, certes, reprocher le manque de folie du scénario et un doublage parfois décevant (François Cluzet, qui prête sa voix au méchant préfet, surjoue un peu trop son personnage pour vraiment convaincre) mais ces quelques critiques sont bien vite oubliées devant le charme indéniable que dégage ce Monstre à Paris.
Un charme auquel contribue grandement la partition rétro de Patrice Renson et les chansons composées pour l’occasion par -M-. « La Seine » qu’il chante en duo avec Vanessa Paradis est d’ailleurs un tube en puissance qui devrait vous titiller l’oreille dès la première écoute.
Ne vous étonnez donc pas si votre enfant sort de la salle en fredonnant les paroles de la chanson et vous demande de lui offrir la bande originale du film, une caméra et… un manteau en foin.
Enchantement assuré !
Ah ! Celui-ci je veux le voir mais je ne sais pas si j’aurai le temps … Je voulais te féliciter pour le visuel de ton blog. C’est sur WordPress donc je suppose que tu l’as réalisé toi même. Bravo ! C’est forcément subjectif mais il est réellement très beau; J’aurais bien besoin de quelques conseils pour le mien. Si jamais, cela ne te rebute pas, je veux bien que tu me contactes. Sinon, aucun souci. Bon dimanche. Marco.