New York, 1941, Steve Rogers, jeune homme frêle et chétif n’ayant pas froid aux yeux, cherche en vain à s’engager pour aller combattre les forces de l’Axe. Sa détermination et sa grandeur d’âme vont, cependant, attirer l’attention d’un scientifique qui dirige un programme secret chargé de créer un super soldat…
On pouvait tout craindre d’une nouvelle adaptation cinématographique de ce super héros patriote, portant costume et bouclier aux couleurs du drapeau américain, créé en 1941 pour soutenir la propagande et l’effort de guerre américain contre la menace nazie.
Heureusement, Captain America a le bon goût de suivre l’exemple du Iron Man de Jon Favreau plutôt que celui du Thor de Kenneth Branagh. On retrouve donc ici un habile cocktail d’action et d’humour qui respecte les personnages de la bande dessinée d’origine tout en y injectant une bonne dose de second degré. Le regard ironique porté sur les débuts du super soldat transformé dans un premier temps en meneur de revue est un des moments surprenants de ce film plutôt bien ficelé.
Que les fans du Captain se rassurent, le super héros aura sa revanche sur les moqueurs et sa minute de gloire, toute patriotique. On ne se refait pas…
Le choix de Joe Johnston comme metteur en scène est également à porter au crédit de ce nouveau blockbuster à la gloire des productions Marvel. Le réalisateur de The Rocketeer, qui mélangeait déjà avec succès super héros de BD, seconde guerre mondiale et humour, ne pouvait être que l’homme de la situation. Et de fait, pour l’occasion, il recrée une Amérique en guerre plausible bien que totalement fantasmée. Surtout, il parvient à donner à l’ensemble une belle unité visuelle en soignant ses ambiances autant que ses effets, comme c’était le cas pour Wolfman, son précédent film. On passe ainsi d’une aile volante prisonnière des glaces, à une forêt brumeuse d’Europe abritant une inquiétante usine d’armement dans des séquences empreintes d’une certaine nostalgie. Celle d’une époque où il existait encore des types biens. C’est l’histoire d’un de ces gars que Joe Johnston a choisi de nous raconter plutôt que le énième récit des bastons d’un justicier en combinaison et le résultat, à défaut d’être original, est tout à fait plaisant.
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