Le scénario du livre d’Eli a beau tenter de mettre Dieu dans son sac en se parant d’arguments pseudo religieux, il semble plutôt avoir été écrit par un simple d’esprit que par le saint esprit. Visiblement, le film des frères Hughes (dont on attendait beaucoup (trop ?) depuis l’excellent From Hell) n’est pas né sous une bonne étoile.
Pas de chance, Le livre d’Eli sort après toute une série de films post-apocalyptiques et n’apporte aucune plus value en termes de scénario ou d’effets spéciaux.
Pas de pot, avec son esthétique noire et blanche de fin du monde poussiéreuse, le film semble être une version édulcorée et grand public du film La route qui savait se montrer tout aussi spectaculaire, sans effets ni esbroufe.
Pas de bol, avec son récit qui semble écrit par un puritain républicain adepte des armes à feu, le film parvient même à gâcher l’ambiance western futuriste mâtiné de jeu vidéo qui aurait pu le faire passer pour une honnête série B.
Reste la présence inspirée de Denzel Washington, le charisme de Gary Oldman… Et le petit air que sifflote régulièrement le bras droit du méchant.
Pas de veine, c’est le thème musical d’Il était une fois en Amérique.
Faire référence au chef d’œuvre de Sergio Leone sans en avoir le talent scénaristique ni l’art de la mise en scène, c’est vraiment ne pas avoir de…