Et soudain, tout le monde me manque
Justine « Starbucks », entre deux gobelets de café avec son prénom dessus, squatte chez sa sœur et son beau-frère. Passant d’un petit ami à l’autre, elle entretient des relations contrariées avec un père au comportement immature. Le jour où, autour d’un délicieux petit « Nespresso », ce dernier annonce que sa nouvelle femme attend un bébé, c’est la consternation. Heureusement que Sami, vendeur de chaussures chez « Timberland », est là pour réconforter Justine et l’inviter à déguster un café expresso « illy ». La famille parviendra-t-elle à se ressouder au restaurant « L’Entrecôte » où elle a ses habitudes, tout en essayant de deviner le secret de la divine sauce accompagnant la viande et les frites ?
C’est sans compter sur Eli qui copine avec tous les ex de sa fille et a décidé d’aller acheter des « Crocs » verts dans la boutique de Sami…
Ce résumé publicitaire vous irrite ? Il n’est pourtant que le triste reflet de ce qui se passe sur l’écran.
Après Chrysalis, on atteint ici des sommets dans le « placement publicitaire », car non seulement les marques sont bien visibles mais elles sont, en plus, citées – voir louées – par les comédiens. Un comble !
Si cette mainmise progressive de la publicité sur un scénario ne vous agace pas, vous apprécierez sans doute le portrait plutôt drôle d’un homme adolescent se comportant en vieux pote avec ses filles. Dans le rôle d’Eli, Michel Blanc donne toute la mesure de son talent comique. Il est le principal atout de ce film.
Pour le reste, Jennifer Devoldère ne nous offre qu’une nouvelle bluette à la mode sur les états d’âmes d’une jeune fille de son temps… Forcément révoltée… Donc forcément artiste. Le tout assaisonné des indigestes poncifs du genre : complicité entre copines truffée de trois mots de verlan, ralentis signifiants et musiques anglo-saxonnes pour noyer les séquences émotions.
Bancal et insignifiant, le film est à l’image de son titre à rallonge dont Mélanie Laurent s’est faite une spécialité dans sa filmographie. Bizarrement, l’addition de certains d’entre eux donne une idée assez juste de l’intrigue : Embrassez qui vous voudrez – Jusqu’à toi – Une vie à t’attendre – Et soudain, tout le monde me manque – Le dernier jour – De battre, mon cœur s’est arrêté – Je vais bien ne t’en fais pas.
Prémonitoire et soudainement étonnant, non ?

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