Affiche du film Zoulou
1879, 100 soldats britanniques retranchés dans une mission défendent chèrement leur vie face à 4000 guerriers zoulous.
Avec ses scènes de batailles épiques et magistralement mises en scène, Zoulou est un film atypique qui se démarque des grosses productions Hollywoodiennes du même type par son propos anticolonialiste. Dans cet Alamo à la mode britannique, les Zoulous ne sont pas présentés comme des « sauvages » mais comme des guerriers braves, respectueux de leurs adversaires.
Tourné en Afrique du Sud, Cy Einfield s’intéresse d’ailleurs presque autant aux coutumes Zoulous qu’aux techniques de combats mises en œuvre par les belligérants. La longue séquence d’ouverture avec la danse nuptiale confrontant guerriers et jeunes vierges de la tribu en est la plus bel exemple.
Ode à la tolérance dénuée de manichéisme mais aussi film sur la bravoure, Zoulou surprend également par son final rigoureusement authentique.
Le réalisateur d’origine américaine, peu au fait des castes en vigueur en Angleterre, imposa Michael Caine dans le rôle de l’aristocratique Lieutenant Bromhead. Issu d’une famille et d’un quartier modeste du sud de Londres, Caine devait initialement jouer Hook, le soldat rebelle. Profitant de l’opportunité qui lui est donné d’interpréter son premier grand rôle, le comédien va élaborer ici un personnage hautain et cynique qu’il reprendra par la suite dans nombre de ses films. Dès les premières scènes, où il apparait en train de chasser, sa prestance et son aura volent quasiment la vedette au producteur et interprète principal : Stanley Baker.
Quel dommage que, par la suite, Cy Einfield n’ait pas connu la même réussite que son comédien, ni que son compositeur John Barry dont ce fut la troisième partition pour le cinéma.
Pour tous les amoureux des grands films d’aventure à hauteur d’hommes, Zoulou est un film à (re)découvrir.

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