Sans identité est une bonne surprise et une efficace série B qui rappelle les films d’espionnage, ceux de la guerre froide, à la mode dans les années 70 et dont le réalisateur retrouve le lieu emblématique : Berlin, ainsi que l’esthétique froide et minérale.
Rien à voir avec le côté rance de Taken comme aimerait nous le vendre l’affiche et les publicitaires en charge de la promotion du film. S’il y a des similitudes à chercher, elles sont plutôt du côté de La mémoire dans la peau ou d’une excellente série des années 90 : L’homme de nulle part.
Le scénario, habile, entraîne le spectateur dans des péripéties qui tiennent en haleine de bout en bout sans pour autant sombrer dans le spectaculaire à tout prix. C’est d’ailleurs, à une poursuite en voiture près, la sobriété de la mise en scène qui surprend agréablement ici (surtout après les excès d’Esther, le précédent film du réalisateur) sans oublier l’interprétation convaincante de chacun des comédiens : Liam Neeson, Diane Kruger, Sebastian Koch, Aidan Quinn et un savoureux Bruno Ganz dans le rôle d’un ex espion de la Stasi.
Bref, à défaut d’une réelle identité, le film de Jaume Collet-Serra, fait preuve d’une sympathique personnalité.