Le discours d’un roi ou le récit édifiant du roi bègue George VI (père de l’actuel reine Elizabeth) et de son orthophoniste aux méthodes hors-normes, à la veille de la seconde guerre mondiale.
Présentée en quelques mots, cette chronique pourrait sembler anecdotique, voire insignifiante. L’Histoire vue par le petit bout de la lorgnette. Pourtant, le film a le mérite de montrer combien les techniques modernes de communication (ici, l’invention de la radio) ont modifié les rapports des souverains et des chefs d’état avec les nations qu’ils sont censés représenter.
A l’instar de nombreux comédiens du muet n’ayant pas su se recycler à l’arrivée du cinéma parlant, un simple défaut d’élocution chez un homme d’état pouvait – et peut encore – être interprété comme un signe de faiblesse, voir d’incompétence.
Dès lors, les politiques ne sont plus seulement en représentation. Ils doivent avoir une voix et savoir communiquer quitte à être jugés davantage sur leur prestation d’orateur que sur le fond de leur pensée.
Mais si Le discours d’un roi vaut le détour, c’est surtout pour la remarquable prestation des deux comédiens principaux. Colin Firth dans le rôle de George VI livre, ici, une belle composition de bègue et parvient à rendre émouvant un handicap souvent tourné en ridicule. Quant à Geoffrey Rush, il compose un personnage de thérapeute à la répartie cinglante dont l’allure quelconque contraste avec le regard pétillant. Les confrontations entre les deux hommes font tout l’intérêt de ce film truffé de dialogues qui font mouche.
Malheureusement, la mise en scène académique et sage, si elle a le mérite de mettre en valeur le jeu des acteurs, ne parvient pas à transcender son sujet. Et lorsque le fameux discours arrive enfin, Tom Hooper en réduit singulièrement la portée et l’émotion en le noyant sous un flot de violons (que Beethoven et sa 7ème symphonie me pardonnent) gâchant pour la première fois l’interprétation tout en nuance de Colin Firth. Un comble !
bien résumé!!biz
Je partage tout à fait cet avis. Je suis sous le charme de l’interprétation de Geoffrey Rush.
Pour la première partie, je suis d’accord avec toi, mais la 7ème de Beethoven en parallèle avec le discours (jeu impeccable de nos deux compères), excuses moi, mais c’est un énorme moment d’émotion.
Colin Firth et Geoffrey Rush étaient magnifiques …. Mme Burton parfaite.