Mémoires d'une Geisha
Grande fresque historique, Mémoires d’une Geisha rappelle la belle époque des mélos hollywoodiens.
On y retrouve tout ce qui en faisait le charme :
Un scénario tire-larmes avec assez de rebondissements pour susciter l’intérêt du spectateur pendant plus de deux heures.
Des images vraiment magnifiques dignes d’estampes… Japonaises.
Et surtout, trois magnifiques actrices : Gong Li, Michelle Yeoh et Zhang Ziyi (Qui valent à elles seules le déplacement).
Alors, d’où vient que la sauce ne prenne pas vraiment ?
La version originale, tout d’abord, entièrement tournée en… Anglais ??? (Très étrange que d’entendre tous ces japonais s’exprimer dans la langue de Shakespeare !). Choix surprenant, alors qu’un autre film asiatique produit avec des fonds américains – Tigre et dragon, pour ne pas le nommer – avait été tourné dans la langue du pays.
De plus, les trois actrices, malgré tout leur talent, ne peuvent pas faire oublier leur origine chinoise. N’y-a-t-il donc plus d’actrices au Japon ? Où ne sont-elles pas assez connues pour susciter l’intérêt des producteurs américains ?
Enfin, et surtout, depuis que le « vrai » cinéma asiatique a trouvé un plus large écho en France, il devient difficile de croire à ce Japon de pacotilles pour dépliants touristiques de luxe.
Mais bon, les jolis portraits de femmes ne sont pas si courants au cinéma et, rien que pour cela, le film vaut le détour.