Une jolie orpheline, mariée à contrecœur à un cow-boy un peu rustre, se retrouve isolée dans une cabane en pleine tempête de sable. Harcelée par les éléments déchainés et un ancien prétendant qui viennent s’acharner contre sa porte, peu à peu, la folie la guette…
Admirable chef d’œuvre du cinéma muet, jamais un film n’aura aussi bien porté son nom.
La manière dont le réalisateur, Victor Sjöström, parvient à matérialiser le vent et à en faire un personnage à part entière tout au long du film est un véritable tour de force… (Il fut aidé en cela par huit avions venus faire tourner leurs hélices sur le plateau du film).
Véritable incarnation de la tempête intérieure et des émotions contraires qui animent l’héroïne, le vent résonne encore longtemps aux oreilles du spectateur une fois le film terminé.
Ce qui n’est pas un mince exploit pour un film muet !
Sombre et émouvant, le récit est porté par une Lillian Gish admirable qui trouve là un de ses plus beaux rôles.
Encore aujourd’hui, il me plaît à penser que Sjöström a eu ce désir fou de mettre en scène LE VENT en voyant LES RAPACES, en 1924, et surtout la scène finale tournée par Stroheim dans le désert…
😉