Se déroulant pendant John Wick : Parabellum, Ballerina suit la vengeance implacable d’Eve Macarro, la nouvelle tueuse de l’organisation Ruska Roma, qui tire tout en faisant des pointes.

Film dérivé de l’univers très codifié créé par Chad Stahelski, Ballerina reprend parfaitement les conventions établies par la saga de quatre films portée à bout de flingues par Keanu Reeves, à savoir fusillades fluides et bagarres inventives filmées comme des ballets. Seule variante, le héros increvable est, cette fois, remplacé par une héroïne pratiquant la danse classique et adepte du « tue tue ». Elle est incarnée avec grâce par Ana de Armas dont la vitalité et la fantaisie dans les scènes d’action en avait épaté plus d’un lors du dernier James Bond, Mourir peut attendre. Ici, son personnage d’Eve Macarro se révèle, entre un fouetté et deux grands jetés, particulièrement imaginatif pour exploser ou griller ses adversaires avant de leur administrer quelques patins bien mortels.
Dommage que le récit utilise une pirouette scénaristique pour introduire, bien inutilement, John Wick dans le sillage de la jolie tueuse qui a déjà fort à faire avec tout un village de tueurs adeptes du trépas chassé. C’est, d’ailleurs, une belle trouvaille que cette secte de tueurs vivant en communauté, source de nombreux gags bien éclatés. Quant à la mise en scène de Len Wiseman, qui a fait ses preuves sur Underworld et Die Hard 4 : Retour en enfer, elle est au diapason de son actrice et orchestre parfaitement les nombreux morceaux de bravoure qui émaillent le film.
Loin d’être le dernier soubresaut d’une franchise qui a fait ses preuves, Ballerina s’impose à l’arrache et confirme, avec gourmandise, son envie d’en découdre. Vivement la suite.