Mickey est l’employé jetable d’une expédition spatiale dont le but est de coloniser une lointaine planète glaciaire. Désigné volontaire pour toutes les missions dangereuses, son corps est cloné avec la plupart de ses souvenirs dès qu’il trouve la mort. Et Mickey meure très souvent…

Après Parasite et sa Palme d’or à Cannes, le nouveau film de Bong Jooh Ho était très attendu. Malheureusement, comme pour Snowpiercer, le Transperceneige, le cinéaste semble perdre un peu de son âme dès qu’il tourne hors de son pays. Il a beau continuer à explorer les thématiques qui lui sont chères, comme ici l’exploitation de l’homme par l’homme, la profusion des moyens mis à sa disposition semble parasiter son travail.
Trop long, le film s’épuise petit à petit pour finir par tirer à la ligne dans sa dernière partie. Pourtant, cette farce, aussi féroce que grinçante, s’avère plutôt visionnaire lorsqu’elle s’attaque aux populistes, à leurs moutons suiveurs et aux projets de conquêtes spatiales destinés à tenter de fuir la merde laissée sur terre pour mieux aller polluer ailleurs.
En dirigeants de pacotille, Mark Ruffalo et Toni Collette offrent une réjouissante caricature de certains politiciens actuellement au pouvoir mais leur numéro est tellement énorme que même Robert Pattinson, acteur surcoté et ici dédoublé, ne fait pas le poids face à ses deux aînés déchaînés.
Plaisant sans pour autant être ébouriffant, Mickey 17 ne fera sans doute pas date dans la filmographie de Bong Joon Ho mais atteint malgré tout son but : divertir intelligemment.