
Alors qu’un homme se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.
Pour son dernier film, Clint Eastwood s’aventure sur le terrain du film de procès et s’intéresse plus particulièrement aux délibérations des jurés d’assises. Si le film ne renouvelle pas le genre et peine à arriver au niveau des Douze hommes en colère de Sidney Lumet ou du méconnu Le septième juré de Georges Lautner, il se laisse agréablement suivre et sait parfaitement tenir en haleine.
Toutefois, ceux qui pensent y trouver une critique incisive du système judiciaire américain en seront pour leur frais, Juré N°2 préférant mettre en garde contre les dangers de l’utilisation du téléphone au volant et nous interroger, sans trop se mouiller, sur la manière dont nous agirions si nous venions à tuer quelqu’un par accident. Alors même si le film pâtit d’un acteur un peu terne au jeu sans grande ambiguïté, il séduit néanmoins par le classicisme de sa mise en scène et sa narration solide autour de la duplicité de son personnage principal. Loin d’être un grand cru, le dernier film d’Eastwood apporte des questionnements moraux bienvenus dans un cinéma américain de plus en plus binaire.
Une fois encore, tu as le glaive vengeur et le bras séculier pour un film qui ne mérite pas un tel châtiment. Nicholas Hoult par exemple ne me semble ni plus ni moins fade que Fonda en son temps. Il sont tous deux épatants dans le manière de gérer la situation (qui s’avère ici autrement plus complexe moralement). Quant à la critique de la justice, elle est pourtant bien là (tractations entre procureur et avocat, élections en cours, enquête expéditive, …) 😉
👍 Je ne châtie pas trop, je trouve (demande à Gilles Lellouche 😅). J’ai même trouvé cela agréable. 😉
J’ai cru comprendre que tu ne trouvais pas ça ouf. 😉