1887. Alors que Clément Lacaze, célèbre maître d’armes parisien, cherche à venger la mort de son neveu tué en duel par un militaire sans scrupule. Il va trouver une alliée inattendue en la personne de Marie-Rose Astié, féministe en avance sur son temps, qu’il va former au duel afin qu’ils puissent, tous deux, défendre leur honneur.

Une affaire d’honneur tente de remettre au goût du jour le film sans cape mais avec épée à travers le thème du duel. Vaste sujet, autrefois brillamment abordé par Ridley Scott avec Les duellistes, et que Vincent Perez reprend à son compte, de manière plutôt convaincante, dans une belle reconstitution d’époque. En soignant particulièrement la mise en scène de chacun de ses affrontements, le cinéaste arrive à instaurer une véritable tension tout en rendant chaque passe d’arme fluide et compréhensible.
La partie romance, et son approche du féminisme, s’avère, par contre, beaucoup moins convaincante. Les dialogues sont d’une telle platitude qu’ils peinent à donner de l’épaisseur aux protagonistes et la prestation, pas très légère, de Doria Tillier ne parvient pas à faire naître une quelconque émotion.
S’il est fort peu probable qu’Une affaire d’honneur relance le film de cape et d’épée en France, il prouve, en tous cas, que Vincent Perez aurait été certainement plus efficace que Martin Bourboulon pour filmer les combats à l’épée des Trois mousquetaires sorti en 2023. Chapeau bas, monsieur.