
New-York, 1969. Le professeur Jones prend sa retraite d’enseignant. Mais la visite surprise de sa filleule, pourchassée par une bande d’anciens nazis, va pousser le vieil aventurier à ressortir fouet, chapeau et blouson de cuir pour lui venir en aide.
Il faut, parfois, laisser se reposer les héros trop fatigués.
C’est ce qu’aurait dû se dire James Mangold lorsqu’on lui a proposé de reprendre les rênes de la saga Indiana Jones abandonnée par son créateur, Steven Spielberg.
Si Mangold avait su offrir, avec Logan, une fin mémorable au personnage de Wolverine incarné par Hugh Jackman, force est de constater qu’il n’a pas réussi le même tour de force avec Harrison Ford, assurément trop vieux pour ces conneries.
Fini le temps des aventures pleines de naïveté et des cascades à l’ancienne faites par de vrais cascadeurs et bienvenue dans le nouveau cinéma d’action avec ses scènes sur fond vert, aussi débridées que totalement aseptisées. La longue introduction qui ouvre ce Cadran de la destinée, avec son Indiana Jones bricolé numériquement, est symptomatique de ces nouvelles aventures formatées qui manquent singulièrement de chair et enchaînent mécaniquement les péripéties au point d’en devenir confuses.
Mangold et Ford ont beau tenter de masquer la vacuité du projet par de l’humour second degré et quelques blagues en rapport avec l’âge du personnage, rien n’y fait. Même le recours à la nostalgie avec le retour d’anciennes figures appréciées de la saga – Marion et Sallah – ne fonctionne pas, Karen Allen et John Rhys-Davies n’ayant pas grand-chose à jouer. Il en va de même pour Antonio Banderas qui se voit réduit à jouer les utilités. Seul Mads Mikkelsen, en méchant nazi revanchard, semble vaguement croire à ce dernier baroud poussif qui se laisse suivre d’un œil distrait, tout en se disant que le projet aurait vraiment eu besoin d’un bon coup de fouet.
A ce titre, le final ridicule et sa résolution bâclée risquent d’achever le fan le mieux disposé.
Un peu plus réussi que Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal, le Cadran de la destinée montre surtout la voie à ne pas suivre pour ces vieilles licences qui tentent, avec l’aide de faussaires opportunistes et de fausses bonnes idées dans l’air du temps, de faire du neuf avec du vieux. Tout le monde fait mine de s’en féliciter mais personne n’est dupe de l’escroquerie.
Je ne m’attendais pas à cette critique ! j’ai entendu partout des commentaires plutôt positifs… bon moi ce n’est pas mon truc tout simplement parce que, en effet , le réchauffé …
Une critique qui claque comme le fouet d’Indiana ? 😉 😀
😂
Je me contenterais de revoir les anciens Indiana Jones 😉
C’est peut-être mieux ainsi. 🙂
J’irai peut-être le voir quand même. Un Indiana Jones, ça se consomme au cinéma.
Je l’ai vu en salles et c’était sympathique mais bof ^^