Affiche du film Logan
Dans un futur proche où les mutants ont quasiment disparu, Logan, alias Wolverine, tente de veiller sur le Professeur Xavier qui est atteint d’une maladie dégénérative.
L’arrivée d’une jeune mutante, pourchassée par une redoutable organisation, parviendra-t-elle à le faire sortir d’une retraite qu’il croyait définitive ?
Pour la dernière apparition d’Hugh Jackman dans le rôle qui l’a rendu célèbre, l’acteur et son réalisateur, déjà à l’œuvre sur le précédent opus Wolverine : le combat de l’immortel (2013), semblent avoir eu à cœur de faire oublier la déconvenue qu’avait suscité leur précédente collaboration.
Libérés de la pression des producteurs, les deux hommes livrent un film de super-héros violent, désenchanté et non dénué d’humour (lorsqu’il évoque la transposition de l’univers des Comics dans la réalité) qui redonne ses lettres de noblesse à un genre devenu fade à force d’être édulcoré pour plaire au plus grand nombre.
Ici, pas de costumes, ni de combats monstrueux pour sauver la planète. Construit comme un thriller, le récit se déroule dans un futur proche et prend la forme d’une quête (à la fois périple routier et voyage intérieur) menant à une double réflexion sur la paternité. Dans le lien qui unit Logan au Professeur Xavier, tout d’abord. Puis dans celui qui se tisse entre l’ancienne légende griffue et la jeune Laura.
En n’oubliant pas de jouer sur l’affection qui lie ses trois générations de mutants, James Mangold donne une véritable épaisseur aux scènes d’action qui se voient dotées d’un supplément d’âme, du moins si l’on excepte les apparitions un peu trop numériques du clone X-24.
Ce n’est donc pas un hasard si le film a pour titre Logan plutôt que Wolverine.
Parfait, Hugh Jackman rend enfin justice à son personnage et explore tout son potentiel : super-héros usé, rongé par la maladie et l’alcool. Quel dommage qu’il n’ait pas eu les coudées franches plus tôt, la face des X-Men en eut, sans doute, été changée.
Patrick Stewart livre, quant à lui, une prestation émouvante : celle d’un esprit brillant devenu dangereusement incontrôlable à cause de la maladie.
Mais c’est surtout la jeune Dafne Keen qui impressionne, convaincante que ce soit dans les combats ou dans ses rapports tumultueux avec Logan.
Ils forment un trio parfait qui permet à la saga Wolverine (période Jackman) de se clore en beauté.