Bien décidé à prendre sa retraite, John Wick continue de défier La Grande Table, l’organisation criminelle à laquelle il avait autrefois fait vœux d’allégeance. Mais cette fois, il se voit contraint d’affronter l’un de ses membres les plus puissants. Un adversaire d’autant plus dangereux qu’il est manipulateur (il retourne les amis de John contre lui) noble et français. Le jeune et pédant Marquis pourra-t-il arrêter le révolutionnaire Wick ?
Ah ! Ça cognera, ça cognera, ça cognera…

Bien sûr que le scénario tient sur un timbre poste et que le film est trop long pour le peu qu’il a à raconter.
Bien sûr que l’on ne croit pas une seconde à ce tueur aveugle qui se défait sans problème d’une vingtaine d’assaillants voyants surarmés dont il devine, à chaque fois, l’emplacement.
Bien sûr que certains décors parisiens (le rond-point de la place de l’Étoile et la basilique du Sacré-Cœur) font autant en carton que l’accent français de Bill Skarsgård.
Il n’empêche, on peut aussi continuer à prendre un vrai plaisir coupable devant cette succession de bastons inventives, fluides et parfaitement chorégraphiées. Avec ce quatrième opus, le réalisateur assume définitivement le côté dessin animé de sa saga. Comme le coyote de la série animée Bip-Bip, son indestructible héros, aux répliques lapidaires (Yeah !), chute de plus en plus durement mais toujours se relève avec un art consommé du second degré. Que demander de plus à une franchise qui annonçait la couleur dès le premier John Wick qui reste, et de loin, le meilleur opus ?
Pourtant, à y regarder de plus près, ce quatrième chapitre pourrait avoir quelque chose de visionnaire dans la revendication parisienne de son héros. Comment ne pas voir, dans la scène des escaliers de Montmartre, une allégorie de l’employé qui aimerait prendre sa retraite et se trouve empêché d’atteindre la table des négociations à cause d’un chef arrogant qui l’oblige à reculer chaque fois qu’il pense avoir atteint son but ?
John Wick : Chapitre 49.3 ?