La vie d’un cinéma balnéaire anglais, au début des années 80, rythmée par la sortie des films ainsi que par la tendre relation qui se noue entre Hilary, la responsable de l’établissement, et Stephen son nouvel employé. Mais entre la femme à la santé mentale fragile et le jeune homme noir, qui cherche à fuir le racisme ambiant, tout n’est pas aussi simple et léger que dans une comédie romantique…

Marrantes les communautés d’idées. Une semaine après la sortie de The Fabelmans, déclaration d’amour de Spielberg au cinéma et à lui-même, Sam Mendes propose son propre hommage au septième art et nous sert, comme le cinéaste américain, une petite scène consacrée à la persistance rétinienne qui permet à la magie du cinéma de s’opérer.
Si l’hommage s’avère ici plus modeste, il n’en est pas moins sensible car vu à travers le quotidien des employés d’un petit cinéma de bord de mer qui vit ses dernières heures de gloire, quelques années avant l’avènement de la cassette vidéo.
D’un postulat de départ assez simple, la rencontre de deux âmes esseulées qui vont chercher à se venir en aide, le cinéaste tire un film émouvant aux images somptueuses et au propos assez universel. Le tout bien servi par une excellente troupe d’acteurs et une actrice magnifique. C’est peu dire qu’Olivia Colman porte le film sur ses épaules, elle l’habite totalement face à un Micheal Ward qui peine un peu à se hisser à son niveau.
Qu’importe. Le cinéma vu comme un passe-temps qui réjouit et console mais aussi comme une ouverture sur le monde et les autres, n’y a-t-il pas plus beau programme ?