
Synopsis original : Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante.
Quelqu’un ment.
Entre suspicions et mensonges, le mystère s’installe et le mal se répand…
Pourquoi le film de Sébastien Marnier peine à convaincre en dépit de ses évidentes qualités et de sa volonté de bien faire ?
L’origine du mal vient, peut-être, d’une certaine maladresse et de l’art de se tirer une balle dans le pied dès l’exposé du résumé. Vouloir jouer au plus fin avec le spectateur nécessite de lui cacher des choses. Alors quand on lui annonce d’emblée, et jusque sur l’affiche, que « Quelqu’un ment », le public se méfie. Il cherche à comprendre l’entourloupe et très rapidement la trouve, ce qui gâche un peu le spectacle.
N’est pas Hitchcock qui veut, ni Chabrol d’ailleurs. Ici, l’intrigue s’épuise à force d’être étirée artificiellement, la musique omniprésente semble avoir peur de ses propres silences et le portrait des protagonistes hésite constamment entre le clinique et le caricatural. Dans ce contexte, Laure fait du Calamy et le reste de la distribution, loin d’être calamiteuse, fait ce qu’elle peut pour donner un semblant d’épaisseur à des personnages brossés à gros traits. À ce petit jeu c’est Dominique Blanc qui s’en sort le mieux et se voit décerné le prix de la Fleur du mal.
Bon, moi, je parie que le méchant, c’est le gentil !
A quoi bon nous faire marner si à force de mariner, il nous faut nier la réalité présentée au début du film de Marnier ?
Jouer sur les patronymes, moi je n’aime pas trop, ni même les jeux de mots, d’ailleurs …