Quand Hortense, sage-femme célibataire, entre dans la petite cave à vins de Jacques, divorcé un brin alcoolique, c’est le coup de foudre. Afin de mieux faire connaissance et toucher le cœur du caviste, elle décide de s’inscrire à l’un de ses ateliers dégustation.

En transposant sa pièce de théâtre, Molière 2019 de la meilleure comédie qui laissait présager d’un bon cépage cinématographique, Ivan Calbérac s’est retrouvé confronté à l’éternel problème des adaptations d’œuvres théâtrales qui doivent mettre de l’eau dans leur vin dès qu’elle passe sur grand écran.
Un peu canaille, cette Dégustation a pourtant une attaque franche grâce à des dialogues bien charpentés. Des répliques souvent gouleyantes portées, avec gourmandise, par l’interprétation suave et séduisante d’Isabelle Carré ainsi que par la composition bourrue de Bernard Campan qui ne manque pas de bouquet. Leur duo forme un excellent assemblage qui donne tout son équilibre à la première partie du film.
Dommage qu’à mi-parcours, la mise en scène peine à se décanter et finisse par manquer d’ampleur dès que sont abordés les rugueux secrets des deux protagonistes. La comédie perd alors de son tanin humoristique pour virer au téléfilm vert et râpeux du samedi soir. Quant au final, non remarquable, il ne laissera pas une belle longueur en mémoire. Aussi, ayez du nez, attendez pour y goûter le passage de ce film à la télé.