Sous la houlette du professeur Dumbledore, Norbert Dragonneau organise la résistance et réunit autour de lui un petit groupe de résistants, où se côtoient sorciers et moldu, afin de contrecarrer les plans machiavéliques de Grindelwald qui cherche à prendre le pouvoir du monde des sorciers et à dominer l’humanité.

Suite des décevants Crimes de Grindelwald, ces Secrets de Dumbledore (dont certains relèvent du secret de polichinelle) redressent un peu la barre grâce à un scénario moins confus. Hélas, la mise en scène de David Yates, en sortilège automatique, ne parvient toujours pas à faire illusion, le réalisateur se contentant d’illustrer sagement l’histoire imaginée par J.K. Rowling tout en suivant scrupuleusement le cahier des charges élaboré depuis plus de 20 ans par la saga Harry Potter.
Heureusement, certaines scènes possèdent encore assez de magie pour émerveiller et d’autres assez d’humour pour faire sourire les spectateurs les mieux disposés. Tandis que le récit continue de dénoncer, à travers les agissements du séduisant populiste Grindelwald, la montée en puissance d’un régime totalitaire sorcier. Une phrase résonne tout particulièrement (surtout en cette période troublée qui voit le retour du fascisme et de la guerre en Europe) qui dit, en substance, que « les temps périlleux font le lit d’hommes dangereux ».
Pour ce qui est des acteurs « dangereux », la Warner sait, par contre, comment les faire disparaître d’un coup de baguette à fric. Johnny Depp se voit remplacé par le néanmoins excellent Mads Mikkelsen, sans la moindre explication quant au nouveau changement d’apparence du personnage. Et que dire de la mise à l’écart de Katherine Waterston discrètement remplacée par Jessica Williams ou de la présence presque insignifiante d’Ezra Miller dans un rôle qui semblait pourtant appeler à s’étoffer ? Loin d’ensorceler, ces multiples magouilles et changements dans la distribution d’origine risquent fort de briser définitivement le charme qui liait encore les pauvres spectateurs que nous sommes à ces animaux qui vont finir par n’avoir presque plus rien de fantastiques.