
Étude de texte critique à partir du synopsis original :
Élisabeth de Raincy (déjà tout un programme), Présidente de la République, a choisi de se retirer de la vie politique (et nous au pays des songes après quinze minutes d’un film théâtral aussi amorphe que nébuleux auquel on ne croit jamais). À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, elle apprend par son Secrétaire Général, Franck L’Herbier, (interprété par un Denis Podalydès qui a besoin de vacances) qu’un scandale (la présence de Benjamin Biolay, qui s’évertue à faire l’acteur, en est un autre. En clone triste et neurasthénique de Jacques Chirac, il n’a pour lui que son jeu de lunettes) venant de l’étranger va éclabousser son successeur désigné (Jacques Weber au rôle aussi anecdotique que sa présence à l’écran) et donner la victoire au candidat d’extrême-droite. Ils ont trois jours pour changer le cours de l’Histoire (dans un film qui ne fera pas date, en dépit de la volonté du cinéaste de livrer une œuvre critique et visionnaire).
À quelques mois de la sortie de Jurassic World : Le monde d’après, ce Monde d’hier peine à nous intéresser avec ses dinosaures de la politique pour qui, toujours, la fin justifie les moyens.
Je ne l’ai pas vu, mais le sujet est on ne peut plus d’actualité dans notre bau pays à la démocratie endormie, et ses citoyens à deux doigts de filer les clefs à des gens qui se présentent comme des défenseurs d’on ne sait pas trop quelle image d’Epinal du Pays, qu’ils ne connaissent décidément pas du tout, et qui ne cherchent qu’à accéder au meilleur endroit pour piller le trésor en montant les uns contre les autres.
Ca ne peut pas faire un film facile, et ceux qui iront le voir seront forcément ceux qui ont le moins besoin de piqûre de rappel démocratique.
La qualité du film n’a pas l’air si mauvaise, au vu du scénario et de ce qu’on en voit dans la bande annonce. Et elle évoque déjà les magouilles d’extrême droite, la manipulation médiatique et l’internationale fasciste (le mot est néanmoins employé trop à la légère à mon goût, tel un chiffon rouge, mais il faut bien grossir le trait pour être entendu des endormis).
Et on n’en voudra certainement pas à quelques uns d’essayer inlassablement d’expliquer la différence entre les gens qui essayent de faire avancer les choses avec leurs convictions et leur dévouement, et ceux qui ne cherchent qu’à s’en foutre plein les fouilles en trahissant tout et tous, sans vergogne, comme ils ont toujours fait.
Bref, ce film est à recommander à tous ceux qui en ont besoin. Imaginons le succès que ça ferait si 45% des électeurs de dimanche prochain allaient voir ce film !
Merci à Diastème de sortir ce film !
Si un film peut ressusciter quelques citoyens, tant mieux !
Pas beaucoup de bons films depuis la covid, pourvu que le cinéma se reprenne !
Ne me tente pas du tout ^^