Un homme dont le cœur a cessé de battre doit, sur les conseils d’une gourou, prendre une photo de la chatte de sa mère pour remonter à la source de ses problèmes et venir à bout de son châtiment.

À l’origine de ce long métrage, une pièce de théâtre (qui fut jouée au théâtre du Rond-Point plutôt qu’à celui du Châtelet) dont le film s’empare des avantages (qualité des dialogues et des situations) tout en composant avec ses désagréments (temps, lieux et nombre de personnages restreints). Laurent Laffite a beau tenter d’aérer ses parties pour mieux faire chatoyer les répliques, allant jusqu’à tourner dans un château, rien n’y fait. Son film peine à ressembler à autre chose qu’à du théâtre filmé où les situations crues vont crescendo mais toujours dans un langage châtié histoire de ne pas trop choquer le bourgeois et risquer de se prendre des châtaignes. Mais cette pièce, Laurent le comédien l’a voulue et le cinéaste Laffite. Alors même si ce n’est pas du Chateaubriand, farce est de reconnaître qu’elle parvient souvent à chatouiller les zygomatiques dans un premier film en forme de mise à nu (au propre en tout cas, au figuré nous n’avons pas été présentés) porté par les impeccables numéros de Vincent Macaigne, Karin Viard et de l’étonnante Hélène Vincent dont c’est peu dire qu’elle en a dans la culotte. À vous de voir si vous avez envie d’aller y mettre le nez.