
Un fils accueille chez lui son père atteint de démence sénile.
Des retrouvailles qui vont réveiller de vieilles rancœurs entre l’insupportable vieil homme et sa famille.
« Con un jour, con toujours » voilà, en substance, ce que le spectateur retire du premier film de Viggo Mortensen qui ressemble à une longue publicité léchée en faveur de l’euthanasie.
En dépit de la qualité de l’interprétation, jamais l’apprenti réalisateur ne parvient à émouvoir ou à rendre sympathique un père qui a toujours été indigne avec les siens. Les nombreuses discussions, entrecoupées de remarques homophobes, qui ponctuent cette interminable chute n’arrangent rien.
Seul petit plaisir, voir le réalisateur offrir malicieusement à son metteur en scène fétiche (David Cronenberg, dont les obsessions anales ne sont plus à démontrer dans sa filmographie) le soin de pratiquer un toucher rectal. On a les consolations que l’on peut…
entièrement d’accord avec toi, une fois de plus. Je ne comprends pas l’engouement autour de ce film.
Dommage, on aime bien l’acteur…
Eh oui…
Bien entendu, la connerie est un vrai sujet de société, et la cohabitation avec un connard est une chose insupportable à vivre.
Rendre correctement cette situation au cinéma n’est pas donné à tout le monde., même si la connerie est montrée et dénoncée.
L’homophobie, le racisme, le nombrilisme, la mégalomanie et j’en passe sont courants sinon récurrents mais difficiles à supporter, que ce soit dans la vraie vie ou le cinéma. Cela relève selon moi du même ordre que l’art du moche : C’est forcément difficile à apprécier.
Constituer un public suffisamment ouvert pour s’intéresser à un sujet lié à l’intolérance ou la bêtise n’est sans doute pas simple et il ne touchera de toute manière aucun des imbéciles qui seraient à même de tirer des leçons dans leur propre vie du traitement cinématographique du sujet.
Mais peut-être qu’un mauvais film sur la connerie serait le meilleur piège pour attirer quelques spécimens à le visionner et s’en trouver améliorés par la grâce du hasard ?
Je sais, je rêve …
C’est bien gentil, tout ça, mais nous ne pouvons pas blâmer quelqu’un qui a perdu la boule. Il est devenu irresponsable en toute chose, non ?
L’un des effets courants de la vieillesse est d’atteindre les facultés de réflexion des gens, et il est alors complexe de distinguer dans leur attitude ou dans leurs paroles, ce qui relève de leur pensée personnelle et contrôlée de ce qui n’est plus que le produit de leurs déficiences mentales.
Il existe bel et bien des cons qui subissent une ablation de connerie sur le tard, par l’effet d’une maladie ou voient leurs facultés de nuire passablement diminuées. Tout le monde s’en félicite, mais ils n’en sont pas responsables.
Quand le procédé est inverse, et que l’âge rend acariâtre, paranoïaque ou mégalo par exemple, des gens qui furent sympathiques et fréquentables dans leur années de pleine validité ; on ne peut que s’affliger du franchissement de leur date de péremption.
Et quand un con reste con sur le tard (et cela vaut pour d’autres cas sans changement apparent !), il n’est jamais certain qu’il soit resté au commandement de son comportement, ou que des changements de pilote de son cerveau dus à l’âge l’ont équilibré autour de la situation antérieure apparente. Pourtant, nous analyserons forcément cette constance comme la preuve de la continuité de ce contrôle personnel sur lui-même.
Si ce film n’éclaire pas ces questions, je ne sais pas à quoi il sert, à part à distraire son public, ce qui est d’ailleurs déjà quelque chose et qu’on ne demande souvent pas plus à un film.
Tout ça pour dire que je ne suis pas surpris de la dispersion des critiques sur un tel sujet, vu que chacun ira de son analyse sur la situation du con constant …
Si le film est bien joué et que je suis suffisamment bien luné pour aller supporter de voir un abruti au cinéma, je me laisserai donc tenter par FALLING …
Je vais aussi passer mon tour ^^