Walter n’a plus goût à rien.
Sa famille, son entreprise de jouets, la vie en général, tout l’ennui.
Sa femme, fatiguée de le voir s’enfermer dans sa dépression, le chasse de la maison pour protéger ses enfants. Désormais, plus rien ne le rattache à la vie si ce n’est la miteuse marionnette d’un castor trouvée dans une poubelle.
La bonne idée de Jodie Foster est d’avoir proposé le rôle de ce chef d’entreprise au bout du rouleau à Mel Gibson, ex-acteur et réalisateur à succès tombé en disgrâce à Hollywood. Avec sa dégaine nonchalante, son regard fatigué et son goût pour les performances masochistes, il est le choix idéal pour ce rôle auquel il apporte une réelle ambiguïté. Les scènes où il se dispute avec sa marionnette sont parmi les moments les plus réussis d’un film bancal qui ne transcende jamais la performance de son comédien principal. En ne suivant pas son personnage jusqu’au bout de sa folie et en évitant de faire bifurquer son récit vers le fantastique, la cinéaste fait le choix d’un décevant retour à la normale, préférant s’en tenir à une fin morale et rassurante qui cadre mal avec le reste de son film. Dommage.
Tu sais pourquoi les castors ont la queue plate ? 🙂
Moi je sais : C’est un canard qui m’a révélé la savoureuse vérité à ce sujet …
Au coin coin ?
Bof ^^
Je ne connais pas ce film.
A voir, donc ! Du moins le début ! (Mais j’avoue que j’interromps rarement un film même quand il s’essouffle, par flemme, loyauté, persévérance acharnée ou espoir d’un ultime rebond),
Parfois, il faudrait, pour changer, que nos réalisateurs hexagonaux reprennent les films étasuniens pour en refaire la fin, en s’exonérant des poncifs bien pensants, moraux ou puritains.
Mouais, j’avais eu un gros doute en voyant l’affiche du mec avec sa peluche …
Un peu trop gentillet, le propos, non ?
Il faudra que je tente …, prudemment.