Afin d’infiltrer un réseau de trafiquants de drogue basé à Nice, un commissaire se fait passer pour le frère d’un truand récemment assassiné. Et pour faire complètement illusion, il utilise les services de la jolie veuve d’un policier et de son enfant de neuf ans pour jouer sa femme et son fils. Mais cette couverture, qu’il pensait parfaite, va vite devenir bien encombrante pour son enquête.
Dans la lignée des comédies policières pleines de dérision qu’affectionnait Georges Lautner dans les années 60/70, Il était une fois un flic… ne dépare pas dans la filmographie du cinéaste qui retrouve, pour l’occasion, Michel Constantin avec qui il avait déjà tourné Ne nous fâchons pas et Laisse aller… c’est une valse ! Constantin, une gueule du cinéma français souvent cantonné aux emplois de second couteau, à qui il offre ici le rôle principal. En vieux garçon maniaque et mal embouché qui n’arrive pas à gérer de front sa mission et sa famille d’emprunt, le comédien est parfait. En jolie veuve aussi décidée qu’effacée, la composition pleine de nuances de Mireille Darc (fidèle du réalisateur) est tout aussi réussie. Tandis que le jeune Hervé Hillien est réjouissant de naturel.
Comique, avec ses distributions de baffes et de pralines, mais pas totalement déconnant non plus, le ton du film doit aussi beaucoup à son scénariste Francis Veber et à son goût pour les couples mal assortis et les familles recomposées. Il recyclera d’ailleurs le nom de son policier, Campana, en le donnant au détective incarné par Gérard Depardieu dans La chèvre.
Si le film ne fait pas partie des plus grandes réussites de Lautner et de son scénariste, il ne manque toutefois pas de charme grâce à sa nonchalance sensible qui en fait une véritable fable policière pour adulte. Ou, comme l’indique si astucieusement son titre, un règlement de « contes » plaisant.
C’est à chaque fois, un grand plaisir de voir Michel Constantin au cinéma. J’ai envie de dire que cet acteur au physique unique n’a pas été employé à son niveau vu que la concurrence était déjà rude, mais il a trouvé dans les rôles de second plan, une place qui reste essentielle et correspondait peut-être à son ambition, qui n’était peut-être pas d’avoir la pôle position mais de faire partie de la bande des incontournables.
Au moins, LAUTNER lui aura donné l’occasion de tenter le premier rôle dans IL ÉTAIT UNE FOIS UN FLIC, mais le nombre des baffes a peut-être camouflé l’ampleur du jeu que Constantin était capable de produire.
Il n’est pas assez souvent rediffusé, celui-là …
1972… On sent bien le poids des années !
Michel Constantin, un petit côté Lee Marvin à la française. En moins badass.
J’avais beaucoup aimé Ne nous fâchons pas 🙂
Même esprit. Même si je préfère Ne nous fâchons pas. 🙂