Affiche du film Nicky Larson et le parfum de Cupidon
Nicky Larson, détective et obsédé sexuel notoire, est chargé de retrouver le parfum de Cupidon. Élixir qui rend irrésistible celui qui s’en asperge.
Drôle d’idée que de vouloir adapter en France un manga japonais (City Hunter) dont le dessin animé fit les beaux jours du Club Dorothée dans les années 90.
Pourtant, contre toute attente, Philippe Lacheau se sort plutôt bien de cette improbable transposition en jouant crânement la carte de l’action délirante et de l’humour débridé sans se soucier du qu’en-dira-t-on. Réalisateur plus inspiré que son comparse Tarek Boudali (qui n’a guère convaincu avec son film Épouse-moi mon pote), il s’offre même, entre deux clins d’œils, quelques effets de mise en scène sympathiques notamment lorsqu’il lorgne vers le film d’action en vue subjective façon Hardcore Henry. Le tout sans jamais oublier de miser sur un humour parodique et absurde à la manière des Zucker/Abraham/Zucker et leur fameux Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?
Rien de bien nouveau sous le soleil me direz-vous ? Il n’empêche, au milieu des comédies françaises aseptisées et pas franchement drôles qui fleurissent sur nos écrans de cinéma, Lacheau et ses comparses peuvent s’enorgueillir d’être aujourd’hui quasiment les seuls à faire de l’humour à base de gags, comme autrefois Gérard Oury ou Yves Robert. Des gags rythmés, qui frôlent parfois les 100 tonnes, mais dont nombre font mouche même s’ils privilégient les éternels gadins ou les blagues situées sous la ceinture (pour le coup, ici, totalement raccords avec les (z)obsessions du personnage principal).
Faire rire aux éclats une salle entière n’est pas chose aisée et Philippe Lacheau s’en sort avec les honneurs, épaulé par une sympathique troupe de comédiens où Pamela Anderson côtoie Dorothée ou Chantal Ladesou. Même pas peur.