Affiche du film Adieu les cons
Une femme gravement malade part en quête de l’enfant qu’elle avait été forcée d’abandonner à la naissance avec l’aide d’un informaticien dépressif et d’un archiviste aveugle.
Loin de la sobriété qu’imposait l’adaptation du roman de Pierre Lemaitre : Au revoir là-haut, Albert Dupontel retrouve avec Adieu les cons ses principaux travers en traitant de façon superficielle les rapports entre ses trois pieds nickelés et en leur opposant des adversaires un peu trop caricaturaux. Heureusement, la mise en scène efficace du cinéaste, enfin débarrassée des effets épileptiques de ses premiers films, sait se mettre au service des gags dans un récit sympathique qui prend la défense des sans-grades broyés par les travers de la bureaucratie. Bien loin de Brazil, en dépit de la participation amicale de Terry Gilliam, Adieu les cons séduit surtout grâce à son trio de comédiens où brille l’émouvante composition de Virgnie Efira et éclate le génie comique de Nicolas Marié, grand acteur étrangement sous exploité ailleurs que chez Dupontel. Si Adieu les cons ne restera sans doute pas comme le meilleur film de son auteur, il a le mérite de ne pas laisser indifférent quand il joue la difficile carte d’une caustique noirceur.