Une femme gravement malade part en quête de l’enfant qu’elle avait été forcée d’abandonner à la naissance avec l’aide d’un informaticien dépressif et d’un archiviste aveugle.
Loin de la sobriété qu’imposait l’adaptation du roman de Pierre Lemaitre : Au revoir là-haut, Albert Dupontel retrouve avec Adieu les cons ses principaux travers en traitant de façon superficielle les rapports entre ses trois pieds nickelés et en leur opposant des adversaires un peu trop caricaturaux. Heureusement, la mise en scène efficace du cinéaste, enfin débarrassée des effets épileptiques de ses premiers films, sait se mettre au service des gags dans un récit sympathique qui prend la défense des sans-grades broyés par les travers de la bureaucratie. Bien loin de Brazil, en dépit de la participation amicale de Terry Gilliam, Adieu les cons séduit surtout grâce à son trio de comédiens où brille l’émouvante composition de Virgnie Efira et éclate le génie comique de Nicolas Marié, grand acteur étrangement sous exploité ailleurs que chez Dupontel. Si Adieu les cons ne restera sans doute pas comme le meilleur film de son auteur, il a le mérite de ne pas laisser indifférent quand il joue la difficile carte d’une caustique noirceur.
J’ai hâte de le voir ! Plus pour les acteurs Efira et Dupontel que l’histoire.
J’ai pu le voir. J’ai beaucoup ri car le rythme des séquences est soutenue, les émotions se mêlent aux situations cocasses, les acteurs sont excellents. Certes les méchants sont caricaturaux mais l’accent est mis sur ce trio qui se débat pour atteindre leur objectif. Des antihéros héroïques.
J’ai très envie de le voir, pour toutes les raisons que confirme Marcorèle dans son commentaire.
Le caractère apparemment brouillon n’est-il pas une marque de fabrique de Dupontel, que l’on peut accepter et apprécier comme tel ? Un peu de désordre dans une vie décrite comme chaotique n’est-il pas simplement une cohérence, une harmonie, un ordre, en somme ?
Le mot CON intègre désormais les titres, et se retrouve donc à l’affiche.
Qu’en déduire ?
Notre société commencerait-elle son auto-critique ?
Est-il urgent de nommer cons, sans cirCONvolutions ni soucis des CONvenances, pour dénoncer le risque de CONtamination de notre espace collectif de réflexion et bientôt de nos esprits par les pensées d’ignorants ou d’impulsifs primaires ?
Ou serait-ce pour nous satisfaire de mettre à l’écart une catégorie supposée étrangère à nous-même ? Sinon comment leur dire adieu ?
Coluche maniait déjà largement le concept de con, et n’hésitait pas à se mettre en scène pour donner l’exemple illustré de la connerie.
Oui, la connerie gagne du terrain, et ceux qui pensent avec leurs pieds ou avec les pieds d’autres cons médiatiques, voir politiques, se répandent manifestement, dans l’indifférence presque générale. Chacun s’occupe de sa pomme et nous laissons les cons nous envahir peu à peu, en leur donnant la parole et en nous habituant à leur fadaises et foutaises.
Heureusement que quelques militants de l’esprit critique luttent encore et dressent un rempart contre les cons. Faisons qu’il tienne encore malgré la marée montante, sinon, nous serons vite submergés et personne n’entendra plus parler autrement que par phrases courtes et simples interdisant la contestation ou la critique …
J’aimerais dire « Adieu les cons ! », mais je crois bien qu’ils ne vont pas cesser de si tôt de s’installer partout si nous n’y prêtons pas plus attention. Allez au cinéma et lisez les livres. Ecoutez la radio et partagez largement vos réflexions. Pensez par vous-même ! C’est la condition de la survie de l’esprit contre la connerie.
Je suis me revu « Aurevoir Là Haut » et « 9 mois ferme » récemment. Je verrai aussi celui- là 🙂
Beaucoup aimé. J’ai passé un bon moment. J’aime le tragique drôle.
Nous n’avons plus les mêmes goûts, Annie. Nous divergeons. 😀
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