Affiche du film Gladiator
Accusé, à tort, de trahison, le fameux général romain Maximus échappe de peu à la mort mais ne parvient pas à empêcher l’assassinat de sa famille. Fait prisonnier par un marchand d’esclaves, il devient gladiateur et prépare sa vengeance.
Si Gladiator a su remettre le péplum au goût du jour, c’est d’abord grâce aux progrès des effets numériques qui permettent à l’imposante Rome antique de reprendre vie sous nos yeux, sans avoir recours à la construction de décors aux coûts faramineux. Mais c’est aussi grâce à la présence massive et charismatique de Russell Crowe qui, après s’être fait remarquer dans L.A. Confidential, accédait enfin au statut de star avec ce film.
Le savoir faire de Ridley Scott et son sens du détail, parfois anachronique, font le reste et apportent une certaine véracité à cette histoire de vengeance inventée de toutes pièces mais s’appuyant sur quelques faits établis, comme le goût de l’empereur Commode pour les joutes de gladiateurs auxquels il aimait participer lors de combats arrangés. Et si la mise en scène du cinéaste ne convainc pas pendant la confuse bataille qui ouvre le film, elle est d’une redoutable efficacité lors des différents affrontements se déroulant dans les arènes.
Malgré ses arrangements avec l’Histoire, Gladiator reste un spectacle fort divertissant où Scott réussit le tour de force de faire entrer dans l’imaginaire collectif la séquence où Maximus effleure les épis d’un champ de blé. Un plan maintes fois repris et parodié depuis, conférant au film le statut de classique du genre.