L’histoire vraie de deux hommes – l’un ancien pilote de course devenu créateur de bolides, l’autre mécanicien et pilote hors-pair – qui furent chargés par Henry Ford II de construire une voiture de course capable de battre Ferrari aux 24 heures du Mans de 1966.
Il n’y a pas photo-finish. Les bons films se déroulant dans le milieu de la compétition automobile ne sont pas tous à mettre en pole position et filmer des voitures qui tournent en rond pendant deux heures sur un circuit peut rapidement produire de graves somnolences chez le spectateur le plus téméraire.
Contre toute attente, Le Mans 66 tient parfaitement la route grâce au talent de conteur de James Mangold qui sait parfaitement prendre la bonne trajectoire pour transformer ce qui aurait pu n’être que la banale histoire d’un succès en un affrontement entre deux façons d’envisager le monde de la compétition. L’une vu par des affairistes, l’autre par des passionnés. Un récit désenchanté heureusement doublé d’une belle histoire d’amitié entre deux hommes aux caractères bien trempés, qui se chamaillent autant qu’ils s’apprécient, et que campent parfaitement Matt Damon et Christian Bale.
Quant aux scènes de courses, elles sont bien au rendez-vous. Le cinéaste parvenant à les rendre aussi passionnantes que spectaculaires. Une réussite qui devrait faire vrombir de plaisir même les plus réfractaires à ce genre de film.
« Une réussite qui devrait faire vrombir de plaisir même les plus réfractaires à ce genre de film. »
Je me sens tellement visé que je me demande si je vais oser rappeler mon aversion naturelle …
Et pourtant Matt Damon … Et pourtant, la critique de Marcorèle … Et pourtant, je m’étais déjà fait un avis (largement a priori, je n’ai pas honte de l’écrire …) …
C’est un mystère absolu pour moi que ce goût pour aller contempler, passif, la performance très mécanique, un peu psychologique, et un tout petit peu stratégique de mecs tout seuls ou à deux dans une bagnole survitaminée, faire des tours de petit circuit …
J’avais, en indivision avec mon grand frère, un circuit électrique avec deux voitures de course, parmi les quelques jeux que nos grand parents avaient été autorisés à nous offrir. Est-ce parce que nous n’avions pas souvent le droit d’y jouer, ou par manque d’intérêt ? Ce jeu n’a jamais été cassé !
Il se trouve plusieurs catégories dans cette contemplation fanatique et mystérieuse des courses automobiles : Ceux qui trouvent le moyen d’aller sur place à des centaines de kilomètres de leur famille, pour vivre la fureur des machines et de la foule en délire ; et ceux qui réussissent à se passionner pour des gros plans isolés à la télé, qui interdisent de comprendre quoi que ce soit sauf qui est devant et qui est derrière … Jusqu’au résultat final et le champagne balancé sur les voisins avant la pub …
Alors, de là à aller adorer un film sur le sujet avec une fausse course et de faux pilotes, dont on se doute dès le départ, qu’ils vont gagner contre les méchants prétentieux pétés de la tune de leurs sponsors ! C’est manifestement au-dessus de mes forces … Désolé !
Et puis de toute façon, j’ai une excuse en béton : je dois déjà et d’abord regarder Bullitt !
film pas mal, des moyens mais dans le genre il y a mieux, je suis resté un peu sur ma faim. Pour moi, un des meilleurs films sur la course auto c’est RUSH (2013) car ca raconte une rivalité -réelle- entre 2 personnages hors du commun (James HUNT et surtout Niki LAUDA) et l’équilibre entre histoire et courses est parfait. Autre film très bon sur les courses de voitures et beaucoup plus axé sur la course, c’est LE MANS avec Steeve MAC QUEEN qui était pilote à ses heures. L’histoire liée aux personnages est par contre un peu faible
Moins accroché à Rush pour ma part. Quant aux films Le Mans, il pèche effectivement par son scénario en roue libre. 😉