Affiche du film Star Wars 9 L'ascension de Skywalker
Pendant que Ren en fait des Kylo pour guider vers la voie obscure une Rey de moins en moins nette, l’armée rebelle doit faire face à une décision qui est loin d’être Finn : faire du pauvre Poe le général en chef de la résistance.
Piteux, mais moins calamiteux que Star Wars 8 : Les derniers Jedi, ce troisième volet clôture définitivement, espérons-le, une saga à bout de Force.
Pour faire oublier l’ennui mortel que générait le précédent film, J.J. Abrams évacue toute psychologie et enchaîne, sans temps mort, une suite d’abracadabrantes péripéties qui tentent de donner l’illusion d’une cohésion à une trilogie qui n’a cessé de chercher sa propre identité, à la manière de Ben Solo méchant plus pathétique qu’effrayant.
Un ridicule qui s’insinue ici jusque dans le scénario qui n’en finit pas de tergiverser tout en désamorçant le moindre effet de surprise, histoire de ne décevoir personne.
Il est mort ? / Non, il n’est pas mort.
Il a perdu la mémoire ? / Mais non, une sauvegarde a été faite.
Il a explosé ? / Ah non, c’était une erreur.
Une planète est détruite ? / Pas de panique, les gentils ont réussi à s’échapper.
Résultat, ça ne plaît à personne.
Triste fin de cycle où le cinéaste, sans doute pour s’attirer les grâces des hordes de fans et faire oublier un casting qui n’a jamais vraiment convaincu, convoque le ban et l’arrière-ban des anciens (vivants ou non) de la première trilogie. Leur voix pour certains, leur présence pour d’autres. Le plus triste étant, sans doute, les apparitions aussi anecdotiques qu’ectoplasmiques de Carrie Fisher et le retour un peu « télécloné » d’un personnage que l’on croyait disparu à jamais.
Phénomène commercial n’ayant plus grand-chose à dire depuis une époque lointaine, très lointaine, l’étoile Star Wars, après avoir pâli pendant de nombreuses années, semble sur le point de s’éteindre sur grand écran. Qu’elle repose en paix, avec nos souvenirs de jeunesse, avant que son aura ne soit définitivement ternie par les marchands de soupe.