Un jeune homme riche et désœuvré, en croisière vers la Chine, s’ennuie tellement qu’il tente par tous les moyens de se suicider.
Mais, alors que son précepteur engage des tueurs pour l’éliminer et, ainsi, toucher son assurance vie, la rencontre d’une jolie blonde lui redonne le goût de vivre.
Du roman de Jules Verne, Les tribulations d’un chinois en Chine ne garde que le titre, quelques personnages et péripéties. Pour le reste, c’est plutôt à une sorte de super Homme de Rio auquel Philippe de Broca s’attaque (le film devait d’ailleurs initialement s’appeler L’homme de Hong-Kong ne laissant aucun doute sur sa véritable filiation) tout en continuant à rendre hommage à l’univers de Tintin. Le personnage de Léon (la valet incarné par Jean Rochefort) est habillé comme Nestor, le domestique du capitaine Haddock. Les deux détectives interprétés par Mario David et Paul Préboist sont aussi empotés que les Dupond et Dupont. Quant à Jean-Paul Belmondo, il troque le pull bleu sur chemise blanche de Tintin contre un pull rouge.
Hélas, monté à la va-comme-je-te-pousse, le film confond en permanence vitesse et précipitation tandis que Belmondo, lancé dans une fantaisie aussi factice qu’outrancière – à l’image de ses nombreuses roulades inutiles – commence à faire du Bebel boum, boum, badaboum.
Pris dans une sorte d’engrenage survolté, le cinéaste semble avoir du mal à maîtriser autant son comédien que son sujet et ne parvient jamais à instaurer les moments de pause nécessaires pour permettre à la comédie de vraiment s’installer. Il en résulte un film dépaysant mais totalement bancal et artificiel que plombe même la dernière scène, franchement déprimante.
Heureusement, les deux hommes se rattraperont, quelques années plus tard, avec les aventures loufoques de Bob Saint-Clare alias Le magnifique.
Ca reste un film avec Bebel ! Ca a beau être vite fait mal fait, comme on faisait parfois à cette époque, ça garde un goût exquis de ces années d’innocence et d’insolence qui transparaît encore dans ces films légers, qui nous ravissent aussi pour cela …
Il faut vraiment être bien disposé pour celui-là. 😉