Un vice-champion du monde de natation est contraint, suite à des propos homophobes, d’entraîner une équipe de water-polo gay.
En dépit de son sujet aquatique, Les crevettes pailletées lorgne plutôt du côté du film espagnol Champions, dont il reprend l’idée de départ et la trame, que sur Le grand bain. L’équipe de water-polo se substituant ici à l’équipe de basket avec la même louable intention : faire passer un message de tolérance à propos d’une « minorité » souvent discriminée. Dommage que le film se contente, pour faire rire, d’enfiler les clichés associés aux homosexuels : personnes forcément extraverties, voire extravagantes, aimant le sexe et la fête pour mieux dissimuler leurs fêlures. En somme, rien n’a changé depuis La cage aux folles quand il s’agit de faire rire les hétéros et de les rassurer sur leur sexualité.
Rien ne change non plus dans le discours convenu sur la cohésion de groupes grâce aux fameuses vertus du sport. Comme si la culture n’était plus capable de fédérer les gens. Il y a fort à parier que Le cercle des poètes disparus aurait bien du mal à se monter aujourd’hui…
Malgré quelques répliques croustillantes et la performance particulièrement réjouissante de Romain Brau qui, en transgenre adepte de tenues excentriques, vole la vedette à ses partenaires, on peut hésiter à se jeter à l’eau pour cette comédie consensuelle filmée à l’eau plate.
Dommage, je trouvais l’idée séduisante et le message plus qu’intéressant…
L’idée n’est pas très originale, on dirait un remake déguisé de Champions. 😉
Tant pis alors ! Je passerai mon chemin… mais même sans être original, le script aurait pu être prometteur 😉
Bref, les films sur les homos se normalisent : il y en a aussi des pas terribles, maintenant ! …
Belle réflexion de Marcorèle, en tous cas, sur les causes fédératrices de notre temps … Allez, ne nous nous désespérons pas. C’est vrai que la poésie emmerde à peu près tout le monde, aujourd’hui ; qu’on achète toujours des bouquins mais que les chiffres sont soutenus par les Mangas, les BD et les livres de cuisines ou de développement personnel, que les plus gros succès au cinéma sont les films qui ont le plus gros budget publicité, et qu’à force de nous refourguer des reprises au cinéma, on va finir par rester sur le parking du multiplex pour voir quelque chose de nouveau …
Mais il ne faut pas désespérer, Marcorèle ! Hein, faut pas ! Il reste … Il reste, heu … Qu’est-ce qu’il reste déjà ? Le suicide, comme disait Coluche ? La déprim’ pour soutenir l’industrie pharmaceutique ? Le chômage si on a bien écouté au collège pour ne surtout pas faire les métiers dits « manuels », … Hein, qu’est-ce qui reste si même les homos ne nous font plus rêver ?
Mais plein de choses, Marcorèle !! Par exemple, …heu … Game of thrônes ? 🙂