Affiche du film Creed 2
Arrivé au sommet de la boxe mondiale, Adonis Creed va devoir affronter un sombre fantôme du passé. Viktor Drago, dont le père, Ivan, a tué son propre père, Apollo Creed, sur le ring.
Alors que Creed avait agréablement surpris en donnant un peu de sang neuf à une saga à bout de souffle, Creed 2 retombe dans les mêmes poncifs narratifs que Rocky 4 (le retour de Sylvester Stallone au scénario expliquant sans doute cela…). Et l’on suit, sans surprise, cette version « deux en un » du film de 1986 qui voit le héros chuter par orgueil puis se relever, forcément avec humilité, grâce à sa détermination et à un entraînement surhumain.
Entre deux combats brutaux rondement menés, le réalisateur oublie d’innover (en donnant, par exemple, plus d’importance à la famille Drago réduite, en dehors des matchs, à de fugitives apparitions.) et se disperse dans de longues scènes mélodramatiques aux airs de déjà vu chantant les louanges de la famille américaine et de ses valeurs.
Stallone annonçait son retrait de la saga après ce film. Sage décision tant le tour du ring semble avoir été fait depuis longtemps, au risque de mettre le spectateur le plus bienveillant définitivement K.O. Même si l’on n’est jamais à l’abri, dans 20 ans, de se retrouver avec un film nommé Logan Balboa où le petit fils de Rocky demanderait à se faire entraîner par un Adonis Creed vieillissant…
Hollywood ou l’art de faire du neuf avec du vieux…