Inspiré du jeu de 2013 qui revenait sur la première aventure de Lara Croft, ce film est sans doute l’adaptation cinématographique la plus fidèle à la série vidéoludique et au personnage qu’Angelina Jolie avait déjà incarné par deux fois dans le passé sans véritablement convaincre.
Alors même si ce nouveau Tomb Raider n’est pas à Tomber Raide dingue, il se laisse suivre sans déplaisir, porté par le joli minois d’Alicia Vikander plutôt crédible dans le rôle principal. Dommage que le réalisateur se contente de suivre le cahier des charges très balisé de cette aventure (qui recycle des morceaux de bravoure déjà vus – en mieux – dans d’autres films) en oubliant de faire preuve d’humour, si l’on excepte les deux brèves interventions de Nick Frost.
Un sérieux qui finit par plomber le récit aussi efficacement que l’intrépide Lara se débarrasse de ses nombreux adversaires.
Indiana Jones peut dormir tranquille…
Je l’ai vu dans un avion, je suis parfaitement d’accord avec toi. J’ai bien aimé la jolie énergie et la sensibilité d’Alicia Vikander, le reste était un décalque des « Aventuriers de l’arche perdue », l’humour en moins.
« Dommage que le réalisateur se contente de suivre le cahier des charges très balisé de cette aventure ». Quelque chose me dit que le producteur n’est pas d’accord avec cette analyse … Quelque chose me dit justement que c’est la seule chose qui lui importe, au producteur du produit, du moment que ça se vend … Au prix que ça coûte, ils ne vont quand-même pas prendre le risque de changer quoi que ce soit !
Ce que pensent les cinéphiles, ils s’en balance, le producteur du produit : du moment que ça fait recette, il a fait son taf de producteur et il proposera au réalisateur du produit de remettre le couvert dès que le film aura fait le tour des salles et qu’on aura fait les comptes. C’est tout ce qui compte, les comptes !
Je ne dis pas de mal, c’est comme ça, et c’est parfaitement assumé. C’est une sorte de populisme cinématographique. Si les gens aimaient les bons films, on en aurait plein les cinémas, toute l’année ; même si ce serait plus compliqué à réaliser que les gros machins rengaine qui tournent en boucle dans les salles. On trouverait forcément des passionnés pour les réaliser, ces films : c’est plein de pauvres scénaristes désabusés, de réalisateurs sous-employés et d’acteurs talentueux déprimés qui seraient disposés à participer à la création de chefs-d’oeuvre inimaginables ; mais si les gens vont voir des bouses, pourquoi prendre le risque de faire de bons films moins conventionnels et consensuels ! Ca s’appellerait utiliser son intelligence à ses dépens, comme disait Coluche !