Affiche du film I feel good
Une femme affable à la tête d’une communauté Emmaüs voit revenir Jacques, son frère prodigue. Un baratineur qui n’a qu’une obsession : devenir riche.
Voir Jean Dujardin rejoindre la fine équipe Delépine/Kervern, à l’origine des excellents et décalés Louise Michel et Saint Amour, promettait aux spectateurs de se sentir bien.
Mais, passée la surprise de leur rencontre et la confrontation entre deux façons de voir le monde : l’une altruiste, l’autre opportuniste, le film peine à intéresser. Pire encore, à faire rire.
Les acteurs ne sont pas en cause. Plutôt le scénario qui tourne en rond, à l’image de la quête obsessionnelle de Jacques. Les deux réalisateurs ont beau tenter d’aérer – tardivement – leur récit en lui faisant prendre la route vers un pays d’Europe de l’Est, rien n’y fait. On s’ennuie ferme devant les gigantesques vestiges du communisme qui agrémentent le long périple de Jacques et de ses clients vers une clinique bulgare à bas coûts.
Reste quelques trouvailles absurdes et malpolies (dont un jeu à base de crachats), ainsi qu’un surprenant retournement de situation qui aurait sans doute été plus efficace dans un sketch destiné à Groland.
« Il n’y a pas de grands pays sans grands patrons » nous dit l’affiche.
Il n’y a pas, non plus, de grands films sans grands scénarios.